Le nouveau Premier ministre de transition malien a réuni son gouvernement pour la première fois dimanche en lui assignant une feuille de route très chargée à remplir dans un temps compté avant des élections censées ramener les civils au pouvoir en février 2022. Choguel Kokalla Maïga, à la tête d'un gouvernement dominé par les colonels auteurs de deux putsch en neuf mois, a reconnu la gravité d'une «période des plus critiques de notre histoire contemporaine». «Nous sommes engagés dans une véritable course contre la montre. Les Maliens nous observent et comptent sur la réussite de cette transition qui, pour beaucoup d'entre eux, semble être celle de la dernière chance pour sauver la Nation», a-t-il dit à l'ouverture de ce conseil des ministres. M. Maïga, nommé à son poste par le colonel Assimi Goïta, homme fort du Mali depuis août 2020 et désormais président de transition, a fixé pour priorités à son gouvernement «l'amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l'organisation d'élections crédibles» ou encore la prise en compte des demandes sociales. Il prend ses fonctions alors que le pays est aspiré depuis des années dans la tourmente jihadiste et des violences de toutes sortes. La crise sécuritaire va de pair avec de graves crises politique et sociale.