C'est la fin du calvaire. Les obstacles et les contraintes à l'exportation, vers le continent, notamment dont se sont longtemps plaints les opérateurs économiques ne doivent être désormais qu'un mauvais souvenir. «Toutes les facilités sont accordées aux exportateurs au titre des orientations de l'Etat concernant la promotion de l'exportation hors-hydrocarbures», a indiqué, samedi dernier, le secrétaire général du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Redouane Alili. Il faut rappeler que la question était récurrente, chronique, à tel point qu'une réunion lui fut consacrée le 22 décembre 2020. Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur, Aïssa Bekkaï, avait présidé, ce jour-là, une rencontre avec les opérateurs activant dans l'industrie du rond à béton pour examiner les difficultés rencontrées à l'exportation. Un rendez-vous qui a été consacré à l'examen des difficultés rencontrées par les exportateurs, notamment en termes de taxes en vigueur et de mécanismes de rationalisation des frais de transport et de logistique pour la promotion du produit national, afin de mieux investir les marchés extérieurs. Cela n'a pas empêché la sonnette d'alarme de retentir pour autant. Le 15 juin dernier, ce fut au tour de la Banque d'Algérie d'être pointée du doigt. Il a été question de la devise de la réglementation des changes plus précisément. Une embûche de plus, soulevée par le président de l'Association nationale des exportateurs algériens. «Le 28 avril dernier, la Banque d'Algérie a annoncé, par communiqué, de bonnes nouvelles sur la rétrocession des devises pour les exportateurs. Mais jusqu'à aujourd'hui, rien n'a été appliqué et c'est une première», avait déclaré, sur les ondes de la Chaîne 3, Ali Bey Nasri. Pour mettre en exergue ce type de contradiction, l'expert en commerce extérieur fait référence au discours du président de la République du 18 août 2020 où il a exprimé, clairement et fortement, la volonté des pouvoirs publics d'accompagner les exportations et d'en faire une priorité. «Le constat actuel nous impose de voir que l'action est conduite autrement», relève le président de l'Association nationale des exportateurs algériens qui a souligné que «c'est le moment ou jamais de changer d'approche de gouvernance des pouvoirs publics sur l'exportation». Un message que doivent prendre en compte ceux qui auront pour mission de gérer les affaires du pays pour atteindre les l'objectifs fixés par le président de la République: réaliser 5 milliards de dollars d'exportations hors hydrocarbures d'ici fin 2021. L'appel semble avoir trouvé un écho. «Les pouvoirs publics s'emploient à mettre à la disposition des exportateurs toutes les facilités conformément aux orientations de l'Etat, concernant la promotion des exportations hors hydrocarbures», a assuré le 11 septembre le secrétaire général du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, à l'occasion de l'ouverture d'une exposition à Adrar, sur la production nationale destinée au marché africain. «L'exportation devient un choix stratégique de l'Etat à la lumière des revenus d'exportation établis à plus de 3 milliards de dollars réalisés, pour la première fois, hors hydrocarbures, a souligné Redouane Alili affirmant que «cette performance traduit la forte volonté pour relever le défi d'atteindre, à la fin de l'exercice en cours, un important volume de revenus d'exportations hors hydrocarbures et, par la même, réduire les importations». Le train donne l'impression d'être remis sur les rails...