"Le rôle du président de la FAF est de faire respecter le décret concernant le cumul des fonctions. Sa responsabilité est de veiller à son application. Le rôle du MJS est de sanctionner les élus récalcitrants mais il n'y aura pas d'exception FAF...", martèle le MJS. Le dernier délai fixé par le décret exécutif n°21-60 du 8 février 2021 modifiant et complétant le décret exécutif n°15-340 du 28 décembre 2015 relatif au non-cumul entre la responsabilité exécutive et élective et la responsabilité administrative au sein des structures d'organisation et d'animation sportives est arrivé à terme, en ce qui concerne les membres du bureau fédéral de la FAF, le 15 mai. Dans une correspondance révélée par Liberté dans son édition du 21 avril, envoyée à toutes les fédérations sportives, le MJS a rappelé aux membres nouvellement élus dans les fédérations sportives qu'ils ont déjà signé des engagements pour démissionner de l'un des deux postes cumulés. Le décret signé par le Premier ministre Abdelaziz Djerrad prévoit du reste la radiation à vie du mouvement sportif national pour les membres qui enfreignent ces dispositions. Du coup, pour la FAF, Amar Bahloul (président de la Ligue régionale de football de Annaba), Yacine Benhamza (président de la Ligue régionale de football de Saïda), Mohamed Ghouti (président de la Ligue de football de la wilaya d'Oum El-Bouaghi), Bachir Mansouri (président de la Ligue de football de la wilaya d'Illizi), Rachid Oukali (président de la Ligue de football de la wilaya d'Alger) et Djilali Touil (président de la Ligue de football de la wilaya de Chlef) sont censés avoir déjà tranché, c'est-à-dire soit démissionner des ligues, soit quitter le bureau fédéral. Devant le silence de la FAF à ce sujet, une source proche du MJS a confié hier à Liberté : "Le MJS rendra dans les prochains jours un état des lieux dans toutes les fédérations sportives concernant l'application du décret ayant trait au cumul des fonctions. Il est clair que la loi sera appliquée sans exception et dans toute sa rigueur contre les élus récalcitrants. Cependant, je peux vous dire que beaucoup d'élus se sont conformés à ce décret, il y a même une fédération qui a enregistré quatre démissions du bureau fédéral, ce qui va nécessiter des élections partielles pour les remplacer", affirme notre source. Et d'ajouter : "Cependant, le MJS ne cherche pas à chasser les élus, nous ne voulons pas donner l'impression que nous menons un bras de fer avec telle ou telle fédération. Nous voulons que les fédérations agissent seules concernant l'application de ce décret", sans préciser si la FAF s'est conformée à la loi ou non. "Le rôle du président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, est de faire respecter le décret concernant le cumul des fonctions. Sa responsabilité est de veiller à son application. Le rôle du MJS est de sanctionner les élus récalcitrants, mais il n'y aura pas d'exception FAF, cela je peux vous l'assurer", martèle notre source. Lors de sa dernière sortie médiatique, le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, avait rappelé que "les membres du BF concernés doivent choisir avant le 15 mai entre leur fonction élective au niveau de la FAF et celle au sein des ligues, comme exigé dans la dernière note adressée par le MJS aux fédérations sportives que la FAF a reçue". Actuellement en visite en Egypte au siège de la CAF, Charaf-Eddine Amara doit trancher la question au plus vite et saisir officiellement le MJS à ce sujet, d'autant plus que le dernier communiqué du bureau fédéral concernant le décret relatif au cumul des fonctions a quelque peu prêté à confusion. Il a été interprété comme une sorte de défiance contre les dispositions contenues dans le décret signé par le Premier ministre Abdelaziz Djerrad. Le décret exécutif n°21-60 du 8 février 2021 modifiant et complétant le décret exécutif n°15-340 du 28 décembre 2015 relatif au non-cumul entre la responsabilité exécutive et élective et la responsabilité administrative au sein des structures d'organisation et d'animation sportives a été publié le 15 février 2021 au Journal officiel.