La rencontre des représentants de partis avec les responsables de l'Autorité nationale indépendante des élection(Anie), s'est terminée en queue de poisson. Ils n'ont pas pu convaincre l'équipe de Mohamed Charfi, qui n'était pas présent à cette réunion, de la nécessité d'aplanir certaines dispositions controversées, liées à l'application de la loi organique portant régime électoral. Selon le compte rendu du représentant du parti El Fadjr El Djadid, «aucune décision n'a été prise à l'issue de ce conclave». Aucune réponse n'a été apportée aux préoccupations soulevées par les partis en lice pour les élections locales. «Rectifier les dispositions de la loi organique portant Code électoral n'est pas du ressort de l' Anie, dont les prérogatives sont d'organiser l'opération électorale et son contrôle dans toutes ses étapes», ont répondu les responsables de l'autorité à leurs hôtes. Ces derniers auraient promis «de transmettre les autres doléances, qui ne relèvent pas de la loi électorale, au président de l' Anie». Les partis réclamaient «le report de la date du dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature aux élections locales du 27 novembre, fixée au 8 octobre prochain. Ils demandent, aussi, de ramener le nombre de signatures exigées de 800 000 à 25 000 au niveau, au moins, de 25 wilayas, à raison de 300 signatures, au minimum, dans chaque wilaya. Ils exigent de l'Anie de définir à quel niveau (national, wilaya ou commune), des partis peuvent constituer «des coalitions» pour présenter des listes communes, car la loi n'est pas claire à ce sujet. Ils dénonçaient aussi la «discrimination» résultant de la prise en charge sélective des dépenses de campagne des jeunes candidats. Il faut dire que c'est sauve qui peut à propos de l'échéance électorale prochaine. Pressés par les délais impartis, les partis ont dû procéder à la collecte des formulaires de souscription de signatures, avant même que leurs instances délibérantes respectives ne prennent la décision de prendre part aux élections locales. De même, la bataille de la collecte des signatures s'annonce très difficile. Les partis en lice craignent, d'ores et déjà, de voir les dossiers ou les listes de leurs candidats rejetés sur de simples supposés soupçons d'appartenir à un milieu de l'argent sale. Par ailleurs, comme aux législatives, les partis en lice ne sont en mesure de présenter que peu de leurs militants au double scrutin pour le renouvellement des Assemblées populaires locales. Pour rappel, 14 partis, à savoir le MSP, El Fadjr El Djadid, Jil Jadid, Parti voix du peuple, Talaie El Hourriyet, Mouvement El Bina, Front de la justice et du développement (FJD), Parti de la liberté et la justice (PLJ), Mouvement Ennahdha, Front El Moustakbel, Front de la bonne gouvernance (FBG), Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Front du militantisme national (FMN) et Front national algérien (FNA) avaient adressé une correspondance à Mohamed Charfi. Ces formations ont proposé, entre autres, de les exempter de la collecte des signatures au motif qu'elle ont collecté des signatures lors des législatives anticipées précédentes. Enfin, faute de militants, nombreux sont les partis qui seront contraints de se lancer à la recherche de candidats qui voudraient se présenter sous leur bannière.