En prévision des élections locales, prévues le 27 novembre prochain, après avoir écourté le mandat des assemblées locales, qui expire en octobre 2022, nombreux sont les partis qui se lancent à la recherche des candidats qui voudraient se présenter sous leur bannière. Réussir l'exploit de confectionner et de présenter des listes à travers l'ensemble des circonscriptions électorales relève presque d'un miracle. Pour cause, il sera très compliqué même pour les partis présents à travers le territoire national de dénicher des milliers de candidats à présenter au niveau des 1 541 communes et 58 wilayas. Cela d'une part, d'autre part, la nouvelle loi organique portant régime électoral exige de recueillir 800 000 signatures pour présenter des listes dans toutes les communes et wilayas du pays. De ce fait, des partis visibles sur la scène politique, à l'image du MSP et du FFS qui ambitionnent de présenter des listes, dans le plus grand nombre de wilayas et communes possible, sont sous pression. «Les partis attendent que ces entraves seront aplanies à l'issue de la réunion qui se tiendra, aujourd'hui, au siège de l'Anie, avec les représentants de 14 partis politiques», a indiqué, hier, Tahar Benbaïbèche, présidentd'El Fadjr El Djadid. Ces formations réclamaient «le report de la date du dernier délai pour le dépôt des dossiers de candidature aux locales du 27 novembre, fixé au 7 octobre prochain», d'après le même responsable. Ils demandent aussi de ramener le nombre de signatures exigées de 800 000 à 25 000 signatures au niveau au moins de 25 wilayas, à raison de 300 signatures, au minimum, dans chaque wilaya. Ils exigent de l'Anie de définir à quel niveau (national, wilaya ou commune), des partis peuvent constituer «des coalitions» pour présenter des listes communes, car la loi n'est pas claire à ce sujet. Pressés par ces délais impartis, les partis ont procédé à la collecte des formulaires de souscription de signatures, avant même que leurs instances délibérantes respectives ne prennent la décision de prendre part aux élections locales. De même, la bataille de la collecte des signatures, s'annonce des plus rudes. Les partis en lice craignent d'ores et déjà de voir les dossiers ou listes de leurs candidats rejetés sur de simples supposés soupçons d'appartenir à un milieu de l'argent sale. Par ailleurs, comme aux législatives, les partis en lice ne présentent que peu de leurs militants au double scrutin pour le renouvellement des assemblées populaires communales et des assemblées populaires de wilayas(APC/APW). Il est à noter que les listes partisanes se taillent la part du lion dans les élections locales, contrairement aux législatives anticipées du 12 juin dernier, dominées par les listes indépendantes. À titre de rappel 14 partis, à savoir le MSP, El Fadjr El Djadid, Jil Jadid, Parti voix du peuple, Talaie El Hourriyet, Mouvement El Bina, Front de la justice et du développement (FJD), Parti de la liberté et la justice (PLJ), Mouvement Ennahda, Front El Moustakbel, Front de la bonne gouvernance (FBG), Front de l'Algérie nouvelle (FAN), Front du militantisme national (FMN), et Front national algérien (FNA) avaient adressé une correspondance à Mohamed Charfi. Ils ont soulevé une série de préoccupations à propos des problèmes liés à la mise en oeuvre de certaines dispositions de la loi organique portant régime électoral. Ces formations ont proposé, entre autres, de les exempter de la collecte des signatures au motif qu'elle ont collecté des signatures, lors des législatives anticipées précédentes. La révision exceptionnelle des listes électorales s'est achevée le 15 septembre, tandis que l'étude des recours sera clôturée demain.