Les diplomates portant le prénom «Omar», portent-ils aussi un gène d'antialgérianité? On est presque tenté de le croire puisque après Omar Hilale, c'est au tour de Omar Zniber de verser son fiel sur l'Algérie. Sujet obéissant du roi, Zniber, représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations unies à Genève, se devait d'honorer la réputation du royaume, celle d'être un pays hostile, provocateur et belliqueux envers son voisin de l'Est. Le «pétard» qu'a voulu lancer Zniber à la «figure» de l'Algérie en évoquant une prétendue «présence d'instructeurs du Hezbollah dans les camps de réfugiés à Tindouf», a très vite été «mouillé» par la forte diplomatie algérienne. Et c'est l'envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, qui s'en est chargé. Il n'a pas fallu beaucoup à Amar Belani pour démolir le tas de mensonges tissés par le diplomate marocain. Belani a commencé par pointer les «mensonges» et la «manipulation grossière» contenus dans la lettre adressée, le 14 septembre dernier, par l'ambassadeur du Maroc à la 48e session du Conseil des droits de l'homme à Genève. «L'étoffe de certains diplomates marocains est un tissu de mensonges qu'ils tricotent inlassablement, notamment lorsqu'ils sont acculés par les appels pressants émanant des groupes de soutien à la cause juste du peuple du Sahara occidental», a indiqué le représentant de la diplomatie algérienne avant d'ajouter que «l'ambassadeur marocain (Omar Zniber, Ndlr), tout comme son prédécesseur, sont des stakhanovistes de la manipulation grossière. Ils sont passés maîtres dans l'art de recycler les mensonges éhontés de leur ministre qui avait inventé de toutes pièces, en mai 2018, la fable grotesque des instructeurs du Hezbollah, celle-ci avait été déconstruite et démentie dans les faits». Belani a estimé, par la suite, qu'il était nécessaire de faire un rappel: «L'on se souvient que le royaume du Maroc était à la recherche d'un prétexte, pour annoncer la rupture des relations diplomatiques avec un pays du Moyen-Orient et engranger ainsi des dividendes auprès de certains partenaires régionaux et extrarégionaux», signale-t-il. En mai 2018, le Maroc avait rompu ses relations avec l'Iran, arguant d'un prétendu soutien du Hezbollah libanais, allié de Téhéran, au Front Polisario. «Tout ceci pour dire que la corde du mensonge est courte, que les propos de l'ambassadeur marocain sont sans intérêt et que la mobilisation à Genève va prendre de l'ampleur pour dénoncer la répression, les violations méthodiques et délibérées des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental», a conclu Amar Belani. Il faut rappeler que si le Maroc reprend de plus belle ses attaques, c'est parce qu'il a perdu tout espoir d'une médiation après la déclaration limpide du MAE, Ramtane Lamamra. Ce dernier avait clairement signifié que la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc était «définitive et irréversible». C'est pourquoi, le Maroc, qui a commencé par servir de «franchise diplomatique» à Israël pour proférer des menaces à peines voilées à l'égard de l'Algérie au sujet de «son rapprochement avec l'Iran», s'affiche maintenant publiquement aux côtés de son allié sioniste en lui servant de porte-voix, pour recycler la fable grotesque des instructeurs du Hezbollah.