Les autorités algériennes ont rejeté mercredi les propos "totalement infondés", formulés par le Maroc au lendemain de la rupture de ses relations diplomatiques avec l'Iran, en avançant le motif du "soutien" de Téhéran au Front Polisario et en mettant "indirectement en cause l'Algérie". L'ambassadeur du Maroc à Alger a été reçu, mercredi, par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères qui lui a fait part "du rejet par les autorités algériennes des propos totalement infondés mettant indirectement en cause l'Algérie, tenus par son ministre des Affaires étrangères à l'occasion de l'annonce par ce dernier de la rupture des relations diplomatiques entre le Royaume du Maroc et la République Islamique d'Iran", a souligné le porte-parole le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif. "Nous mettons au défi le Maroc de fournir la moindre preuve, le Maroc vit dans la folie et ne sait pas comment sortir de son obligation de dialogue", a conclu le responsable sahraoui. Face à ces accusations, l'Iran a démenti "fermement" les déclarations "mensongères" du Maroc sur une prétendue coopération de Téhéran avec le Front Polisario, déplorant que de tels propos servent de "prétexte" à une rupture diplomatique, a indiqué mercredi le ministère iranien des Affaires étrangères, indiquant que l'Iran a toujours eu comme ligne de conduite le "respect" des pays avec lesquels l'Iran entretient des relations diplomatiques, et "la non ingérence dans (leurs) affaires intérieures". De son côté, le Hezbollah libanais a rejeté ces accusations "dans leur intégralité" et juge regrettable que Rabat ait cédé à "des pressions" étrangères, et a invité "le Maroc à chercher un argument plus convaincant pour rompre ses relations avec l'Iran". L'annonce de Rabat intervient au lendemain de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU, vendredi dernier, de la résolution 2414 qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et appelle les deux parties au conflit, le royaume du Maroc et le Front Polisario, à des négociations "sans conditions préalables et de bonne foi", sous les auspices du Secrétaire général de l'ONU, et prorogeant le mandat de la Minurso de six mois.