Si l'on se réfère aux déclarations des responsables du secteur de la wilaya d'Annaba, toutes les conditions ont été retenues pour la réussite de la rentrée scolaire. Des préparatifs, qui ont ciblé, si l'on peut dire, les points noirs, à savoir, la réhabilitation des établissements scolaires, la surcharge des classes, la disponibilité des manuels scolaires, les cantines entre autres. Ces désagréments sont devenus, malheureusement, une spécificité du secteur de l'éducation à Annaba. Le protocole sanitaire, quant à lui, reste occasionnel en raison de l'absence du contrôle de température, des mesures de prévention et du gel hydroalcoolique à l'entrée des établissements. Pour ce qui est des cours par intermittence, la question est loin d'être résolue, de par la surcharge des classes dépassant, dans certaines salles de cours, les 30 élèves. C'est là le parfait exemple d'une rentrée scolaire réussie à Annaba, tant pour les élèves que leurs parents. L'autre réserve émise, cette fois par les élèves et les enseignants, notamment ceux du second palier, est relative à l'état déplorable des structures d'enseignement. Plusieurs établissements d'enseignement moyen (CEM), de la wilaya d'Annaba, n'ont pas subi de travaux de remise en état. Les intempéries, enregistrées au premier jour de la rentrée scolaire, ont dévoilé une réalité qui ne pouvait rester cachée, celle des infiltrations des eaux de pluies dans les classes, en raison du manque de vérification du problème d'étanchéité, dans ce CEM. Sans citer le nom de l'établissement, ce problème a été soulevé par les élus lors des précédentes sessions d'APW, au même titre que d'autres établissements et écoles primaires. La défectuosité du chauffage, l'insalubrité des sanitaires et autres désagréments, ont été confirmés par les élèves interrogés. Nous avons tenté de vérifier nos informations, mais peine perdue, on n'a pas été autorisé à pénétrer dans l'enceinte de quelques écoles. Mais ce qui est visible, c'est que, les classes du second étage de l'école Benamiour, n'ont toujours ni toit ni plafond. Et pourtant, elle avait été programmée en 2017, pour une réhabilitation qui n'a pas été engagée jusqu'à la mise sous presse! De l'étanchéité aux vitres des fenêtres brisées entre autres, certains établissements scolaires ne semblent pas être préparés comme il se doit pour recevoir le collectif des élèves et des enseignants. Ces derniers, dont certains sous le sceau de l'anonymat, ont dénoncé les conditions de reprise de leur travail. Et pourtant, les pouvoirs locaux n'ont pas lésiné sur les moyens financiers, afin d'assurer tous types de travaux d'aménagement et de réhabilitation. Autre désagrément caractérisant cette rentrée 2021-2022, la dégradation du cadre de vie, avec la présence des bennes à ordures, juste à l'entrée des établissements. Une responsabilité incombant, en premier lieu, aux services communaux en manque d'initiative pour dégager les proximités des établissements scolaires des bacs à ordures. Mais, le sempiternel problème pour les élèves et leurs parents reste le manuel scolaire. En dépit des efforts consentis par l'Etat et les instructions de la tutelle, les désagréments d'une reprise scolaire mitigée se suivent et se ressemblent. En effet, au moment où le ministre de l'Education nationale a annoncé la disponibilité des manuels scolaires, tous paliers confondus, son acquisition demeure chaque année un parcours du combattant. Mis en vente en quantités insuffisantes, dans les librairies par l'Onps, les manuels scolaires sont introuvables à Annaba. Certes, dépassée par la forte demande, la situation est aggravée par les passe-droits et les privilèges réservés à une certaine catégorie de clients.