La relance des activités des entreprises publiques en difficultés financières, continuent de susciter moult réactions et positions de la part des experts et des spécialistes des questions économiques. Et pour cause, l'annonce faite au sujet d'une cinquantaine de ces entités économiques publiques, retenues en vue de bénéficier des aides financières étatiques. Dans une déclaration faite à la Radio nationale, le directeur du secteur public commercial au ministère de l'Industrie, Hocine Bendaïf a rapporté que le recensement effectué par les services centraux a fait ressortir que «50 entreprises sont à l'arrêt et doivent faire l'objet de mesures urgentes de relance de leurs activités». Les entreprises qui sont sous la menace d'une saisie judiciaire doivent également faire l'objet d'une reprise de la part de l'Etat. Dans ce cadre, le représentant du ministère de l'Industrie a annoncé l'accélération des procédures de récupération de ces entreprises dans l'espoir de relancer leurs activités respectives. Cela est d'autant plus important, que la crise sanitaire de Covid-19, couplée à la crise économique ambiante, ont fortement impacté le secteur de l'emploi, avec un taux de chômage de plus de 15%, selon certaines déclarations de spécialistes. Dans ce cadre, il est utile de signaler les instructions du président de la République quant à l'accélération des procédures de transfert de propriété des entreprises sous saisie judiciaire. C'est le cas pour l'usine de production d'huile de Jijel qui tarde à reprendre ses activités, ainsi que la société Cogral pour la production et le raffinage des huiles. Cette dernière a fait l'objet d'une cession dans le cadre d'un programme de privatisation lancé par l'Etat. L'entreprise avait été reprise par les frères Kouninef pour un montant de 260 milliards de centimes. Pour le ministère de l'Industrie la reprise des actifs de ces entreprises devra profiter à renforcer la production de ces produits de large consommation, ainsi que l'absorption du taux de chômage. Ainsi, revenant sur les conditions et les causes qui ont concouru à la cessation d'activité de ces entreprises publiques, Bendaïf a imputé ces raisons aux problèmes de non-adaptation aux évolutions technologiques, à l'incompétence et à la mauvaise gestion de certains dirigeants, et les erreurs d'appréciation des périodes opportunes d'investissement. L'intervenant a également rappelé la généralisation à l'ensemble des entreprises publiques, des contrats de performance et des cahiers des charges, ainsi que l'astreinte à l'obligation de résultats. Néanmoins, il y a lieu de rappeler que ces mesures protectionnistes envisagées par l'Etat, ne font pas l'unanimité au sein des milieux des économistes et des experts financiers. Les débats intenses qui se déroulent, en dehors du cadre officiel, relèvent cette difficulté pour l'Etat d'assurer une réelle relance de l'activité économique publique. À ce sujet, d'aucuns préconisent l'ouverture du capital de ces entités économiques à l'investissement privé local ou international, pour les entreprises intéressantes.