Un accord de préfinancement a été signé hier avec l'entreprise. La Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) a signé, hier, un protocole d'accord avec l'Entreprise nationale de distribution des médicaments (Endimed). L'accord a été signé par le directeur général de la Cnas, M.Khenchoul et le P-DG de l'Endimed, M.Si Ammour Mohamed Saïd. Ce protocole s'inscrit dans le cadre de l'encouragement du médicament générique et l'accompagnement du système de tarif de référence mis en application depuis le 16 avril dernier. Il porte, en effet, sur l'octroi d'un prêt de financement, a hauteur de 50%, pour l'acquisition des médicaments génériques. A travers cet accord, donc, la Cnas s'engage à pré- financer les achats de l'Endimed. Plus de 1000 pharmacies l'entreprise Endimed seront bénéficiaires de ce prêt. Cela porte le nombre d'officines conventionnées avec la Cnas à plus de 8000. La direction de la Cnas compte s'investir pleinement pour relever le défi et réussir son nouveau système des tarifs de référence. Plusieurs conventions de préfinancement ont été déjà signées entre la Cnas et les pharmacies affiliées. De même la direction a dégagé un budget spécial estimé à environ 3 milliards de dinars, pour financer les achats des pharmacies. «Notre objectif à travers ces conventions est de soutenir les officines et les encourager à jouer le jeu et promouvoir le générique», a affirmé M.Khenchoul. Cette mesure va, donc, mettre les pharmacies à l'abri des pressions exercées par les laboratoires pharmaceutiques. Il faut reconnaître que la politique des tarifs de référence n'arrange pas les importateurs qui ont tenté par tous les moyens de préserver le statu quo et de faire barrage à cette démarche. S'expliquant sur les avantages de ce processus, M.Khenchoul dira qu'il permettra de maîtriser les dépenses et réduire la facture nationale de l'importation de médicaments. L'application de la procédure des tarifs de référence s'avère de plus en plus efficace. Pour preuve le P-DG du groupe Saidal avait déclaré, lors de son passage à la Chaîne III, que le chiffre d'affaires quotidien, enregistré depuis l'entrée en vigueur de la mesure le 16 avril dernier, est de 70 millions de dinars par jour. Ce chiffre, souligne M.Aoun, n'a jamais dépassé auparavant les 35 millions de dinars par jour. Ce qui prouve effectivement que le citoyen n'est plus méfiant vis-à-vis de tous les produits de fabrication nationale en général et de ce type de médicament en particulier. Ces produits, faut-il le préciser, ont, en fait, les mêmes caractéristiques et les mêmes effets thérapeutiques que le médicament «mère» appelé communément médicament de spécialité, et coûtent beaucoup moins cher.