Pas moins de 7000 répliques ont été enregistrées de 2003 à 2004 Le séisme de Boumerdès n'était pas isolé, il s'inscrit plutôt dans le cadre de la sismicité continue du nord de l'Algérie, notamment au niveau de la frange littorale, c'est-à-dire, dans la continuité des séismes qui se sont produits avant, avec un pic de 7,5 enregistré à Chlef. Comme il s'inscrit également dans le contexte sismique de la région algéroise (séisme de 1365, 1716 et 2003), avait souligné en substance le directeur du Craag, en faisant le point sur le séisme de Boumerdès. Et bien que le séisme de 2003 ait donné lieu à une série de répliques qui se produisent sur la faille suivant un cycle de stabilisation, il n'en demeure pas moins, selon toujours le conférencier, que 50 microsecousses avaient été enregistrées en 2004. Ces dernières sont de nouveaux petits séismes et non des répliques, précise-t-on encore. A cette effet d'ailleurs, la wilaya de Boumerdès s'est dotée d'une station pour pouvoir suivre la microsismicité de cette région. Et toujours, selon, le conférencier pas moins de 7000 répliques ont été enregistrées de 2003 à 2004, et moins d'un millier pour la période allant de 2004 à 2005, comme il ressort d'une étude faite sur les structures de foyers actifs que le séisme de Boumerdès est généré par une faille marine. La principale faille a été provoquée par une déchirure marine, issue de l'interactivité entre le substrat rocheux et la croûte terrestre. Par ailleurs, Nacer Laouani, cadre au CG, centre de recherches appliquées en génie parasismique qui est doté d'un réseau de 300 accélérographes parasismiques opérationnels, avait précisé que l'amplification des ondes sismiques, ou selon le jargon scientifique l'accélération des ondes, est assez forte pour les wilayas d'Alger et Boumerdès, classées comme zones très vulnérables et où l'effet sur le site peut aller jusqu'à la liquéfication du sol, à l'image de ce qui s'est produit à Zemmouri où même les chaussées et les bordures des routes ont été fissurées. De ce fait, le classement de ces deux wilayas est passé de la zone 2 à la zone 3. On situe également la période du retour à 200 ans. Dans le même sens, Azzedine Boudiaf, chef de projet d'un groupement scientifique franco-algérien, a mis en exergue l'étendue de la vulnérabilité de la région d'Alger et Boumerdès face aux risques majeurs et catastrophes naturelles, un enseignement résultant d'une étude approfondie de l'évolution de la carte topographique de la région algéroise et ses environs durant deux périodes, respectivement de 1960 à 1987 de 1987 à 2004, en utilisant les images satellitaires, Ikones, appuyées par l'application de l'interférométerie radar satellitaire de précision, des radars qui donnent des rapports chaque 15 mn sur le même point. Enfin, si la procédure de zonage de la région a été étudiée, néanmoins, la détermination de l'opération du microzonage serait au stade de la réflexion, ce qui permettrait une meilleure construction parasismique.