La vie a repris son cours, hier, dans les ruelles autour des différents établissements du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels du pays. Ce sont pas moins de 660000 stagiaires et apprentis, tous modes de formation confondus, dont 200000 nouveaux, qui ont rejoint les établissements de la formation professionnelle, à l'occasion de la rentrée 2021-2022, session d'octobre. La journée d'hier a été marquée par un discours porteur d'espoir pour les stagiaires. La question, angoissante, qu'ils se posent sur leur avenir concernant le marché du travail jouit d'une importance cruciale au plus haut sommet de l'état. Intervenant depuis Timimoun, le premier responsable du secteur, Yacine Merabi, a déclaré que «cette rentrée coïncide avec l'adoption, par les deux chambres du parlement, du Plan d'action du gouvernement, qui prévoit une amélioration de la qualité de la formation et de l'enseignement professionnels, à travers une mise en adéquation de la formation avec les exigences et les besoins du secteur économique». Poursuivant, le ministre a fait état de «l'introduction de sections d'excellence dans les métiers de la construction, l'agriculture, l'industrie et les technologies de l'information et de la communication, en plus de la consolidation des mécanismes de concertation intersectorielle, en vue d'accroître l'employabilité et de développer la formation professionnelle continue». Il ne s'agissait pas de paroles en l'air. Un exemple du passage à l'acte a été donné à la capitale, où la direction de la formation professionnelle de la wilaya a signé une convention de partenariat avec plusieurs opérateurs économiques dont Cosider, BMS Electric et Nexus Automotive. La même direction a conclu un accord de partenariat avec l'Agence nationale de promotion et de développement des parcs technologiques, l'Anpt. Cette institution est un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic), sous tutelle du ministère de la Poste et des Télécommunications. Elle oeuvre à la mise en place d'un écosystème national permettant le développement et l'épanouissement de l'activité économique dans le secteur des technologies de l'information et de la communication, et ce dans le but d'assurer une participation efficace à l'économie nationale. La convention signée par les deux institutions, couvre différents types d'activités, incluant,entre autres, l'échange d'expertises à travers la formation des formateurs. Il est utiles de souligner, par ailleurs, que la tutelle a pris plusieurs mesures, en vue d'assurer toutes les conditions pédagogiques, humaines et matérielles, à l'effet de garantir une rentrée répondant à la demande nationale en formation. À la faveur d'un encadrement pédagogique, le ministère a mobilisé une équipe de 19 203 enseignants-formateurs. Cela en plus de l'ouverture de 321729 nouvelles places pédagogiques, dans les différents modes et dispositifs de formation. Sur le nombre total des nouveaux postes pédagogiques offerts pour cette rentrée, le secteur a programmé 81042 nouvelles places pour les formations en présentiel, 112102 pour l'apprentissage et 3514 places pédagogiques pour la formation à distance. Le secteur a également prévu 18766 nouvelles places pédagogiques en cours du soir, 5772 places destinées à la formation en milieu rural, 10404 autres en formation par passerelles, 21874 places pour la formation des femmes au foyer et 490 autres dans le cadre du dispositif d'alphabétisation-qualification, outre 25616 places pédagogiques prévues au niveau des établissements privés agréés. S'agissant des formations destinées aux handicapés, le secteur met à disposition 638 places pédagogiques dans les centres de la formation professionnelle des handicapés physiques. Une démarche qui contribue à la concrétisation de l'objectif tendant à intégrer cette catégorie de la société dans la vie professionnelle, en permettant aux personnes aux besoins spécifiques d'acquérir une qualification professionnelle.