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Troisième nuit de sit-in pour les partisans de l'armée
Soudan
Publié dans L'Expression le 19 - 10 - 2021

Des centaines de manifestants entamaient, hier, leur troisième nuit de sit-in pour réclamer un gouvernement de militaires, aggravant davantage ce que le Premier ministre Abdallah Hamdok a décrit comme la «pire crise» du Soudan post-Béchir. Pour les partisans d'un gouvernement civil, fer de lance de la révolte populaire qui a mis fin en 2019 à 30 ans de dictature du général Omar el-Béchir, ce sit-in est un «coup d'Etat» en devenir dans un pays qui en a déjà connu plusieurs. Mais les protestataires hostiles au gouvernement Hamdok qui ont monté samedi soir leurs tentes devant le palais présidentiel à Khartoum, où siègent les autorités militaro-civiles de transition, n'en démordent pas. Face à eux, les forces de l'ordre ne sont pas intervenues, alors qu'une semaine auparavant elles avaient interdit à un défilé d'avocats de s'approcher des lieux. «Le sit-in continue, on ne partira qu'une fois le gouvernement limogé», a affirmé Ali Askouri, l'un des organisateurs du sit-in. «Nous avons officiellement demandé au Conseil souverain de ne plus traiter avec ce gouvernement.» Mis en place en août 2019 après la chute du régime Béchir, le Conseil de souveraineté formé de militaires et de civils chapeaute la transition vers des élections avec un gouvernement civil dirigé par M. Hamdok. Depuis samedi soir, la foule réclame «un gouvernement de militaires» aux cris de «une armée, un peuple», pour sortir le pays, l'un des plus pauvres au monde d'après l'ONU, du marasme politique et économique. Et cela, à l'appel d'une faction séditieuse des Forces pour la liberté et le changement (FLC), le bloc civil qui tente depuis 2019 avec la puissante armée de mener le Soudan vers ses premières élections libres. Car l'union sacrée de la révolte populaire qui a poussé l'armée à destituer l'autocrate Omar el-Béchir a fait long feu. Militaires et civils se déchirent, les différents blocs civils entre eux également. Samedi, le ministre des Finances Jibril Ibrahim, un ancien chef rebelle nommé au gouvernement inclusif de M. Hamdok, a harangué la foule réclamant la démission du gouvernement.
Le sit-in est «un épisode dans le scénario d'un coup d'Etat», a dénoncé Jaafar Hassan, porte-parole du canal historique des FLC. Il vise «à barrer la route vers la démocratie», a-t-il ajouté, accusant les participants au sit-in d'être «des partisans de l'ancien régime et de parties étrangères dont les intérêts ont été affectés par la révolution». L'annonce d'un sit-in illimité fait redouter une montée des tensions alors que le canal historique des FLC appelle à une manifestation rivale jeudi pour réclamer un transfert complet du pouvoir aux civils. Il promet «une manifestation d'un million de personnes» pour, selon M. Hassan, «montrer au monde la position du peuple soudanais», le jour même du 57e anniversaire d'une autre révolte populaire ayant renversé un pouvoir militaire. Déjà dimanche soir, des dizaines de manifestants sont sortis à Omdourman, ville-jumelle de Khartoum, «pour préparer la mobilisation de jeudi», assure l'un d'eux.»On veut réaffirmer que la révolution est toujours en vie et qu'il est impossible d'instaurer un pouvoir militaire», martèle ainsi Zouheir Adel. Pour le même jeudi, les organisateurs du sit-in au palais présidentiel ont exhorté dimanche soir leurs partisans à sortir également en nombre, pour refuser tout à la fois un «coup d'Etat militaire» et «la dictature des civils».
Ces nouvelles tensions fragilisent davantage la transition. Le 21 septembre, un coup d'Etat a été mis en échec à Khartoum et depuis le 17 septembre des manifestants bloquent le principal port du pays dans la région de Port-Soudan (est), alors que l'économie est à genoux. L'inflation qui dépasse les 300%, la vie chère et les infrastructures toujours inexistantes sont les principales raisons de la colère dans le pays, riche en or et en ressources agricoles. Et deux ans après l'installation du gouvernement Hamdok, la situation économique reste mauvaise.Les manifestants à Port-Soudan s'estiment délaissés malgré les richesses naturelles de leur région. Dimanche, ils ont été rejoints par de nouveaux protestataires qui assurent partager les mêmes revendications que le sit-in de Khartoum. «Le gouvernement n'a rien fait pour le peuple, ni pour le secteur de la santé, ni contre la cherté de la vie, rien», affirme au milieu des tentes un manifestant à Khartoum, Youssef Hassan, plombier de 65 ans. «Qu'ils démissionnent, qu'on les limoge, on n'en veut plus!»


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