Est-ce l'ultime solution, la grève? Les joueurs du RC Relizane ne semblent vouloir entendre aucune voix,les appelant au retour à la raison, ces derniers viennent d'enclencher un vaste mouvement de grève par le biais duquel ils ne léveront leur «bivouac» qu'en percevant leur dû. «Ils (les joueurs NDLR) réclament la régularisation de leur situation financière», a indiqué le coach Lyamine Bougherara. Ce dernier n'a pas dissimulé son ire, face à cette situation. Ne décolérant pas, l'ex-portier international, n'a pas fait dans le détail, en décortiquant la situation qui risque de dégénérer, à moins d'une solution miraculeuse à prendre en compte dans les plus brefs délais. «Ils exigent leur argent», a-t-il indiqué, expliquant que «les dirigeants ont promis de les régulariser le 18 de ce mois, mais ils n'ont pas tenu leur promesse». Le club rentre, ainsi, dans une phase plus ou moins peu reluisante, sa situation risque d'empirer davantage étant donné que ses caisses sont jusqu'à hier vides, d'où l'important retard qu'il a accusé dans ses préparatifs pour cette nouvelle saison ne s'annonçant pas aisée. Etant le dernier club, dans les deux 1ers paliers, à avoir lancé sa préparation d'intersaison, le RCR a bénéficié d'une semaine supplémentaire de travail, après le report de son 1er match en championnat, prévu pour le week-end écoulé, en raison de la participation de son adversaire, la JS Saoura, en coupe de la CAF. Désappointé, Bougherara est, contre toute attente, troublé par la tournure des évènements qui marquent le Rapid. Il a, rappelons-le, prolongé d'une saison son contrat avec ce club qu'il avait rejoint, lors des dernières journées de l'exercice écoulé, qu'il a d'ailleurs qualifié de «catastrophique», vu la situation y prévalant. Il dira, tout dépité, en «plus de notre manque sensible en matière de préparation, vu que nous ne sommes qu'à notre 3e semaine seulement de travail, la direction n'a pas réussi à qualifier les 8 nouvelles recrues.» Cette situation a sérieusement impacté le club, notamment l'effectif type à aligner dans l'avenir sur la pelouse, à l'occasion des différents rounds du championnat. «En tout et pour tout, je ne dispose que de 11 joueurs, dont un gardien de but, autorisés pour l'heure à prendre part à la compétition officielle», a encore une fois déploré le coach. La direction du RCR, guidée par le nouveau président, Sid Ahmed Abdessadok, se trouve dans l'impasse. Elle doit faire table rase, en s'acquittant des dettes colossales pour lesquelles est redevable le club envers d'anciens joueurs. «Ces dernières sont estimées à 60 millions de dinars», affirme- t-on. Il s'agit là du seul et unique moyen permettant la levée de l'interdiction de recrutement frappant le club. Cette sentence lui a été infligée par la Chambre nationale de résolution des litiges, la CNRL. Ayant connu la même situation en début de saison passée avec l'USM Bel Abbès, Bougherara n'a pas écarté l'éventualité de quitter le navire, comme il l'a fait auparavant avec le club de la capitale de la Mekerra. «Je quitte si cette situation perdure», a-t-il fini par lâcher.