Rien ne se profile à l'horizon pour le Rapid de Relizane en prévision de la nouvelle saison. La gestion approximative et le bricolage continuent au sein d'un club prétendu professionnel. Aucune action officielle en prévision du démarrage du nouvel exercice n'a été entreprise. Pour la barre technique, c'est le flou le plus total, la situation de l'entraîneur Lyamine Bougherara n'étant pas claire. Les supporters se demandent si le coach en question poursuivra sa mission ou non. D'autre part, la question de la liste des joueurs libérés n'a pas été encore réglée. Selon notre source, aucune réunion officielle du conseil d'administration n'a eu lieu ne serait-ce que pour tracer la fameuse feuille de route. D'abord, il faut se demander si la SSPA/RCR n'existe que sur le papier. Mais ceci ne semble pas ébranler les proches du président Mohamed Hamri à entamer les démarches dans le secret le plus total pour un éventuel renfort de l'équipe. Est-il concevable que ces mêmes personnes, qui ont nui à l'image du Rapid, procèdent au recrutement sans l'aval de l'entraîneur ? Il est clair que dans ce genre de situation, le responsable technique est le seul habilité à déterminer le profil et les critères des recrues en fonction du projet de jeu qu'il veut initier et adapter à son équipe. Au lieu de trouver les mécanismes nécessaires et les solutions pour régler les dettes et lever l'interdiction de recrutement infligée par la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL), certains décideurs ne sont là, commissions obligent, que pour s'occuper du recrutement. A cet effet, les dettes du RCR envers l'instance en question sont estimées à un peu plus de 12 milliards de centimes. Des dettes qui concernent uniquement les plaintes déjà traitées par l'instance juridictionnelle relevant de la FAF, en attendant qu'elle tranche aussi sur les plaintes déposées récemment par plusieurs autres joueurs de l'exercice écoulé, qui devraient d'ailleurs avoir gain de cause, vu qu'ils n'ont pas perçu leurs salaires depuis plusieurs mois, précise-t-on. Un vrai casse-tête pour le Rapid dont l'avenir est compromis avec une ambiguïté totale avec ces nombreuses fausses démissions du président du club, Mohamed Hamri, qui annonce à chaque fois son départ, avant de revenir à de meilleurs sentiments. A combien de reprises depuis son installation à la tête du club, il y a cinq ans, a-t-il annoncé sa démission ? ÿþ»Tout reste possible concernant mon avenir à la présidence du RCR. Je prendrai une décision une fois le championnat terminé», a-t-il déclaré bien avant la fin de saison. C'est une stratégie pour éviter les joueurs qui revendiquent à chaque fois leurs salaires impayés avec la complicité de ceux qui se sont accaparés du pouvoir pour ne se consacrer qu'au volet du recrutement et de ses bienfaits, notamment ceux qui ont été à l'origine du départ de Cherif El-Ouazzani qui a saisi la CNRL pour réclamer ses arriérés de salaires, au même titre que ses deux autres ex-assistants, Sebbah Benyagoub et l'entraîneur des gardiens de but, Abdeslam Benabdellah. Le Rapid de Relizane, qui a traversé de nombreuses zones de turbulences au cours de cet exercice, grèves à répétition de joueurs, crise financière et autres dépassements dans la gestion, est revenu de très loin depuis l'arrivée de l'entraîneur Lyamine Bougherara qui a réussi à assurer in extremis le maintien parmi l'élite. Au moment où la majorité des équipes de la Ligue 1 ont déjà entamé la préparation, le RCR, lui, n'a pas encore résolu le problème de staff technique. Mais il est dit que tant que certaines personnes, toujours les mêmes, rôdent autour de l'équipe, le Rapid ne retrouvera jamais sa vitesse de croisière.