Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a réaffirmé, hier, que «l'Algérie soutiendra les peuples colonisés dans leurs lutte pour le recouvrement de leurs droits à l'autodétermination». S'exprimant à l'occasion de la double commémoration du 21e anniversaire de la résolution 1325 du Conseil de sécurité sur «La femme, la paix et la sécurité» et de la célébration du 76e anniversaire de la Journée des Nations unies, Lamamra a souligné que «l'ONU demeure le forum international unique et irremplaçable pour une communauté internationale en quête de relations équilibrées et équitables». Une posture légaliste qui prend toute son importance «dans un contexte marqué par des développements accélérés et plusieurs défis». Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, relève, avec justesse, le fait que «l'ONU tire sa force de la loyauté des pays membres aux valeurs et objectifs consacrés dans la Charte, dont le droit des peuples à l'autodétermination ainsi que les questions liées à la paix, à la justice et aux droits de l'homme». Une loyauté, malheureusement, à géométrie variable pour certains Etats qui se jouent des résolutions onusiennes, notamment sur les questions palestinienne et sahraouie. L'Algérie, qui combat pour que les valeurs de l'ONU triomphent, a rappelé les orientations du président Tebboune pour l'inscription de «la question des femmes, de la paix et de la sécurité, parmi les priorités» de la diplomatie algérienne. Le chef de la diplomatie algérienne a par ailleurs, rappelé que «l'Algérie a récemment présenté sa candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU pour 2024-2025». Il a relevé que cette candidature a obtenu le soutien de l'Union africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes», «ce qui place», poursuit-il, «ces concepts parmi les fondements de sa politique extérieure, partant de ses propres expériences cumulées à travers l'histoire, en tant que pays exportateur de paix et de stabilité». Dans un message adressé par le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, lu en son nom par Alejandro Alvarez, Coordonnateur résident des Nations unies en Algérie, l'accent a été mis sur la nécessité d'un «multilatéralisme inclusif et efficace» afin de parvenir à une solution durable contre les nombreux défis et crises auxquels le monde fait face. Le coordonnateur onusien n'a pas manqué de saluer «le rôle crucial de l'Algérie et de sa diplomatie, tant dans la région qu'au niveau mondial, dans la résolution pacifique des conflits». Le diplomate, qui a énuméré les nombreux défis et crises globalisés, passant de l'urgence climatique à la pandémie de Covid-19 qui n'a épargné aucun pays causant la mort de plus de 5 millions de personnes en 2020». «Un exemple qui rappelle», dit-il, «à quel point nous sommes liés les uns aux autres», soulignant que «l'humanité doit agir ensemble». «Nous n'avons pas d'alternative. Il n'y aura pas de solution durable sans un multilatéralisme inclusif», a souligné Alejandro Alvarez. Cela avant de soutenir que «les femmes ne doivent pas seulement être consultées mais aussi entendues, pas seulement invitées mais incluses, et pas seulement engagées mais assurées de leurs droits», a soutenu le Coordonnateur résident de l'ONU en Algérie». Il y a lieu de noter que la cérémonie a été marquée par la participation de Leila Zerrougui, envoyée spéciale chargée des grands partenariats, de Boudjemaâ Delmi, envoyé spécial pour le Sahel et l'Afrique, de Blerta Aliko, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et de Hasna Amina Messaïd, vice-présidente du Conseil national économique social et environnemental. Plusieurs représentants des missions diplomatiques accréditées en Algérie et des représentants d'organisations internationales et institutions nationales, étaient aussi présents.