«Notre région a besoin que s'accomplisse la mission de décolonisation du Sahara occidental qui incombe à l'ONU» Le ministre des Affaires étrangères a également mis en exergue les postions de l'Algérie sur la scène internationale et son rôle d'exportateur de stabilité. Lamamra met l'ONU devant ses responsabilités. Le chef de la diplomatie algérienne a profité de la célébration de la Journée de l'ONU en Algérie pour rappeler aux Nations unies son devoir vis-à-vis du peuple saharoui. «Notre région a besoin que s'accomplisse la mission de décolonisation du Sahara occidental qui incombe à l'ONU», a lancé, par deux fois, Ramtane Lamamra devant des représentants des Nations unies et les représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. Le ministre des Affaires étrangères demande pour cela «l'application des résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations unies et à la veille du quarantenaire de l'avis de la Cour internationale de justice qui a consacré l'autodétermination comme passage obligé de la solution à promouvoir au bénéficie du peuple de ce territoire». M.Lamamra a également exhorté les partenaires onusiens à préserver le niveau de l'aide accordée aux réfugiés sahraouis pour les aider à surmonter leurs conditions de vie difficiles. «Cela jusqu'à l'autodétermination du Sahara occidental que la communauté internationale s'est promise de lui accorder», a t-il soutenu non sans rendre hommage aux représentants du Haut Commissariat aux réfugiés et du Programme alimentaire mondial, pour l'assistance humanitaire fournie aux Sahraouis dans les camps de réfugiés. Inscrit depuis 1966 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligibles à l'application de la résolution 1514 de l'Assemblée générale de l'ONU portant déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupée depuis 1975 par le Maroc. Les réfugiés sahraouis sont les plus anciens au monde, après les Palestiniens. En parlant de la Palestine, le chef de la diplomatie algérienne a souligné que «le moment était venu de mettre fin à la politique d'occupation, de colonisation et d'agression militaires à répétition d'Israël dans la région, dont Ghaza, devenue champ de ruines, est le témoignage accablant». Le ministre des AE a profité de l'occasion pour rappeler les postions algériennes sur la scène internationale et son rôle d'exportateur de stabilité. «L'urgente nécessité de promouvoir la stabilité, la paix et le développement figure au centre de la démarche de l'Algérie», a t-il assuré en réaffirmant la détermination et l'engagement de l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. Il a rappelé également «l'arbitrage» de l'Algérie dans le règlement des crises maliennes et libyenne. «L'Algérie soutient la primauté du droit, de la justice, du dialogue et de la coopération pour résoudre les différends. Mue par ces principes, elle a répondu favorablement à la demande des parties maliennes de faciliter l'aboutissement d'un accord de paix inclusif inter-malien dont le 3eme Round vient de reprendre à Alger», fait-il savoir. «De leur côté, les parties libyennes ont également sollicité l'Algérie en vue de faciliter un dialogue et une réconciliation nationale menant à une issue heureuse à la crise multidimensionnelle que traverse ce pays frère et voisin», rétorque-t-il. «Dans cet esprit, l'Algérie se réjouit du nouvel acquis démocratique que constituent les récentes élections législatives en Tunisie, une excellente nouvelle pour les pays du Maghreb et au-delà», a conclu tout sourire Ramtane Lamamra.