Le document reflète la disponibilité de l'Espagne à faire bénéficier l'Algérie de son expérience. Les perspectives de coopération, d'investissement direct étranger (IDE) et de partenariat entre l'Algérie et l'Espagne dans le domaine des PME, ont fait l'essentiel de la visite de Mustapha Benbada à Madrid effectuée du 23 au 27 mai. La visite du ministre algérien de la PME et de l'Artisanat en Espagne a été aussi l'occasion de présenter les opportunités d'investissement dans le domaine des PME et de l'artisanat et les avantages accordés aux investisseurs étrangers en Algérie en vue d'exploiter les immenses opportunités de partenariat et de coopération existantes entre les deux pays. Accompagné du président du Conseil national consultatif des PME, Zaïm Benssasi et des cadres de son département, le ministre a visité la compagnie nationale espagnole d'innovation technologique à Madrid et le centre de l'artisanat de Cordoue. Par ailleurs, Benbada devait rencontrer à Barcelone, capitale de la Catalogne, «poumon économique» de l'Espagne, les chefs des PME catalanes et visiter une «pépinière» d'entreprises en vue de s'enquérir de l'expérience espagnole en matière de soutien aux promoteurs de projets, sujet qui intéresse au plus haut point les jeunes universitaires algériens promoteurs. Il est utile de dire que 30% des échanges commerciaux algéro-espagnols se font avec cette région. Les représentants des PME catalanes (Pimec et fondation Cirem) venus début mai à Alger, avaient expressément demandé «l'ouverture d'un consulat algérien à Barcelone» pour faciliter leurs déplacements en Algérie sans avoir à effectuer des centaines de kilomètres vers Alicante, dans le Sud ou vers Madrid pour demander un visa. Cette visite madrilène, que le ministre a qualifiée de «très positive» après les entretiens qu'il a eus, a été couronnée de succès comme du reste est venue le confirmer la signature d'un mémorandum d'entente sur le développement de la PME avec le ministre espagnol de l'Industrie, du Tourisme et du Commerce, José Montilla. Le document reflète l'entière disponibilité de l'Espagne à faire bénéficier l'Algérie de son expérience dans le domaine de la PME, il définit le cadre du processus d'appui à la petite et moyenne entreprise et de son développement, et établit mécanismes et programmes nécessaires pour ce faire. Le mémorandum d'entente signé est «extrêmement important» puisqu'il jette les bases juridiques permettant d'enclencher un processus de coopération institutionnelle et technique avec les organismes, agences et centres d'appui à la PME et à l'innovation technologique qui sont très développés en Espagne, a souligné Benbada. Le ministre a indiqué que l'Algérie est en train, précisément, de construire un réseau d'institutions d'appui conforté par l'installation récente d'une agence de développement de la PME et la création d'un réseau de centres de facilitation et de «pépinières» d'entreprises qui vont accueillir, orienter et appuyer les porteurs de projets, notamment les jeunes universitaires. Le volet du financement d'adaptation à la PME, à travers les institutions de garantie et des formules commerciales, tel le capital risque, n' a pas non plus été négligé. Au cours de son séjour, le ministre de la PME et de l'Artisanat a visité l'Institut de promotion et de développement de l'entreprise et le Conseil supérieur des chambres de commerce espagnoles. M.Benbada a clôturé hier vendredi sa visite en Espagne à Barcelone où il a rencontré notamment les chefs des PME catalanes et les responsables de la Chambre de commerce de cette région et ceux de la Caixa, l'une des plus importantes banques en Espagne. Il va de soi qu'un marché aussi vaste que l'Algérie, animé par un respect scrupuleux de ses engagements, particulièrement attractif par son plan de charge, solvable par lui-même avec ses 32 millions d'habitants, ne saurait laisser indifférents les partenaires potentiels de l'Europe du Sud liés par le processus de Barcelone. Le soutien officiel de l'Espagne, dès 2002, à l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et l'appui apporté par ce pays à l'Accord d'association conclu en septembre 2005 avec l'Algérie sont autant de facteurs encourageants et positifs qui s'inscrivent en droite ligne, politiquement et économiquement, de l'Algérie dans son cheminement vers une véritable économie de marché.