Le Conseil national consultatif pour la promotion des petites et moyennes entreprises (CNC/PME) a signé, hier au siège du ministère de la Petite et Moyenne Entreprise, un protocole d'accord avec la Confédération patronale des petites et moyennes entreprises de Catalogne (PIMEC). L'accord, signé en présence du président du gouvernement de la Catalogne, M. Jose Montilla Aguilera et du ministre de la PME et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada, vise à “consolider davantage la coopération entre les PME algériennes et leurs homologues catalanes”, a expliqué le président du CNC/PME. M. Zaïm Bensaci a précisé que l'accord traduit également “l'intérêt que portent les responsables politiques au développement des relations économiques entre l'Algérie et la Catalogne à travers le rapprochement de leurs PME pour explorer, identifier et nouer des relations d'affaires et de partenariat”. M. Montilla a rappelé que le CNC/PME et la PIMEC entretiennent déjà depuis quelques années une coopération “étroite et continue”, en témoigne, a-t-il indiqué, “les nombreuses missions économiques et d'affaires organisées en Algérie et qui ont abouti à la conclusion de partenariats”. Le ministre de la Petite et Moyenne entreprise a lui aussi rappelé que l'Algérie et l'Espagne ont conclu, en 2006, un mémorandum d'entente permettant aux entreprises algériennes de bénéficier de l'expertise espagnole. M. Benbada a indiqué que l'accord, signé hier, constitue “un engagement supplémentaire” de la part de la PIMEC de renforcer la coopération, à travers le transfert de technologie et la sous-traitance. L'objectif à moyen terme est de tirer profit de l'expérience catalane en matière d'internationalisation des PME. La catalogne représente 40% des exportations globales de l'Espagne. Le ministre de la PME ajoute que le mémorandum d'entente, signé en 2006, a permis également à plusieurs cadres du ministère de bénéficier de stages de formation en Espagne. Pour les PME algériennes, la Catalogne est un bon exemple à suivre. En effet, une entreprise industrielle catalane sur cinq exporte régulièrement. À l'échelle de l'Espagne, elle occupe la première place en matière d'activités économiques, industrielles et commerciales. Confrontées à la crise économique, les entreprises de la Catalogne cherchent de nouveaux débouchés. Pour la Chambre de commerce de Barcelone, l'Algérie a toujours été une zone d'action prioritaire et depuis longtemps la corporation continue d'impulser des programmes d'internationalisation des entreprises catalanes dans le pays. Rien que pour la période 2003-2006, plus de 800 entreprises algériennes ont participé à des journées de coopération d'entreprises à Barcelone, organisées par la Chambre de commerce locale. En plus, l'Algérie fait partie du Plan d'internationalisation, raison pour laquelle chaque année, la Chambre effectue des missions commerciales directes ou des actions de promotion de la coopération commerciale. Sur un total de 120 entreprises espagnoles, établies en Algérie, plus de 60 sont des entreprises catalanes. Mais pour le ministre de la Petite et Moyenne Entreprise, “l'ère d'importer pour importer est révolue. Nous voulons un partenariat gagnant-gagnant”. Le ministre des Finances avait tenu le même discours lorsqu'il a reçu, avant-hier, le président de la région autonome de Catalogne. M. Djoudi, lors des entretiens qu'il a eus avec M. Aguilera, a inviter les sociétés d'assurance et les banques de cette région espagnole à s'intéresser à l'investissement dans les secteurs du bâtiment, de l'hydraulique, de l'agroalimentaire, des nouvelles technologies ainsi que dans les sociétés de capital investissement et de leasing, soulignant que les perspectives offertes par les importants programmes de développement engagés en Algérie dans ces secteurs peuvent constituer des domaines de partenariat dans le cadre des nouvelles dispositions en matière d'investissement. Il n'y aura pas d'effacement des dettes des entreprises privées Le ministre de la Petite et Moyenne Entreprise a exclu tout effacement des dettes des entreprises privées, indiquant que le dossier des pertes de change a été réglé. M. Benbada a affirmé que l'Etat a consacré 40 milliards de dinars à ce problème. De son point de vue, les entreprises à prendre en charge sont celles qui ont eu à souffrir de la conjoncture sécuritaire, dans les années 90. Le ministre de la PME et de l'Artisanat affirme que plusieurs propositions ont été avancées. Mais la décision relève de l'autorité politique, du Président, du Conseil des ministres ou du Parlement.