L'hommage rendu par le président de la République à l'ami italien de la révolution algérienne, n'a pas laissé de marbre Rosangela Mattei, la petite-fille et héritière légale, morale et matérielle d'Enrico Mattei. Emerveillée et apparemment très émue, Rosangela vient d'adresser un message de remerciements et de gratitude, fort au président Tebboune et à son homologue italien, Mattarella. En effet, l'initiative du chef de l'Etat de rendre hommage, à titre posthume à Enrico Mattei, semble avoir eu un effet grandiose au sein de la famille de ce défunt révolutionnaire. Dans une lettre adressée au président de la République, Rosangela qui est à la tête de l'Association d'entreprises algéro-italiennes, qualifie l'initiative «d'agréable et de juste». Pour elle, «il aura fallu que le président de la République algérienne, Son Excellence Abdelmadjid Tebboune, prenne cette initiative, pour donner à Enrico Mattei la place qu'il mérite dans l'histoire du monde», écrit-elle à Tebboune. La petite-fille de Mattei espère, par ailleurs, que cette occasion puisse bénéficier d'une relation privilégiée entre les deux pays. «Nous voulons apporter notre contribution au renforcement et au développement», a déclaré Rosangela Mattei, au nom de tous les membres de l'association Maison Mattei - des relations entre les entreprises algériennes et italiennes, en établissant une relation privilégiée comme l'aurait souhaité mon oncle Enrico». Pour sa part, le premier président fondateur de l'Association d'entreprises, baptisée au nom de Mattei, Augusto Cicchinelli, a précisé qu'il espérait que toutes les initiatives qui ont découlé de la visite du président italien en Algérie, «serviront à mettre Enrico Mattei au centre et à la place qu'il mérite, en tant qu'élément d'union et de dialogue entre l'Italie et l'Algérie», a-t-il dit. Cicchinelli faisait allusion à «la remise de la Médaille d'honneur posthume annoncée par le président Tebboune, la rencontre bilatérale avec le président italien Mattarella et l'inauguration du jardin au nom d'Enrico Mattei dans le centre d'Alger». Et de s'adresser au ministre de l'Intérieur algérien, l'invitant à signer l'agrément de l'association qui oeuvre au développement des entreprises des deux pays frères. Il précisera que ce sera «la petite-fille de Mattei qui viendra personnellement en Algérie, pour recevoir l'agrément et remercier de vive voix le ministre algérien... Elle le fera au nom de celui que les deux Etats, algérien et italien, reconnaissent comme étant l'architecte du changement de la politique de l'énergie et, en général, du développement économique dans le monde entier». S'adressant directement au président Tebboune et au président Mattarella, le premier président de l'Association des entreprises algéro-italiennes, espère que ce sera «Rosangela, fondatrice du Musée homonyme en Italie, qui a consacré toute sa vie à la vérité sur le meurtre de son oncle et à la diffusion, dans le monde, de son message actuel et de ses enseignements, qui recevra la médaille du Mérite décernée par le président algérien Tebboune». Pour sa part, le vice-président de l'association, M. Ballalou qui était présent à l'inauguration à Alger du jardin au nom d'Enrico Mattei, a assuré: «Nous attendons Rosangela Mattei en Algérie pour l'accueillir, avec tous les honneurs, dus au défunt Mattei, s'il avait assisté au défilé de la révolution, s'il n'avait pas été assassiné... Ce sera un grand et passionnant moment pour tous nos membres, qui seront présents». Les responsables de l'association Mattei espèrent «qu'une cérémonie puisse être organisée au début de 2022, à l'occasion du prochain sommet Business Forum-intergouvernemental entre l'Italie et l'Algérie, où Rosangela Mattei sera présente pour recueillir cette juste reconnaissance attribuée par la République algérienne». Une réunion devra être tenue conjointement avec Son Excellence, Giovanni Pugliese, l'ambassadeur d'Italie en Algérie, «pour formaliser la demande d'organiser, si possible, cette cérémonie au sein du Forum ou à un autre moment, compte tenu de sa grande et connue sensibilité sur ce sujet».