La fondation Slimane-Amirat a rendu hommage, avant-hier, à l'ambassade d'Italie à Alger, à Enrico Mattei, directeur de l'Entreprise nationale italienne des hydrocarbures (ENI) pour son engagement en faveur de l'indépendance de l'Algérie. Le prix au nom de l'Association des pionniers et des vétérans de l'ENI a été décerné par la présidente de la fondation Zoubida Amirat à Giuseppe Accorinti, ami et président de la grande école Enrico-Mattei de San Donato Milanese. Cette cérémonie a été initiée par la fondation Slimane-Amirat en collaboration avec l'ambassade d'Italie. “Cette distinction est un hommage à un ami de l'Algérie. Il est considéré comme l'un des hommes les plus critiques à l'encontre du colonialisme français”, a déclaré Zoubida Amirat. Et d'ajouter : “Son aide s'est articulée de différentes manières pour sensibiliser l'opinion publique internationale sur le combat de l'Algérie contre le colon français.” Cet hommage entre dans le cadre de la remémoration des étrangers qui se sont battus pour la cause algérienne. “Remettre un prix à Enrico Mattei est un signe de reconnaissance pour son engagement. Nous voulions exprimer notre gratitude envers les étrangers qui ont soutenu les Algériens dans leur combat”, a-t-elle souligné. Enrico Mattei représente un symbole en Italie pour son engagement auprès de la résistance italienne mais aussi pour sa contribution à la floraison de l'économie italienne grâce à l'ENI. Présent à la cérémonie, Giampaolo Cantini, ambassadeur d'Italie à Alger, a tenu à rendre hommage à cet “homme engagé” qui a marqué l'histoire de son pays. “Enrico Mattei a joué un rôle important dans la relation des deux pays. En son temps, il a contribué à l'instauration d'une relation contemporaine algéro-italienne”, a-t-il signalé. D'ailleurs, l'ambassadeur d'Italie a émis le souhait aux autorités algériennes de voir un jour “une rue d'Alger baptisée au nom d'Enrico Mattei”. Lors de la cérémonie, un documentaire retraçant le parcours d'Enrico Mattei a été projeté à l'assistance, suivi d'une interview filmée du journaliste Mario Pirani, principal collaborateur d'Enrico Mattei. Le court métrage a donné un aperçu de ce “résistant” qui a rehaussé l'Italie au rang des pays puissants économiquement. “Il symbolise à lui seul le combat pour la liberté des pays. Il a fourni du carburant, des armes et a organisé une formation pour les futurs cadres algériens. On espère voir un jour une rue porter son nom”, a conclu Zoubida Amirat.