Une nouvelle fois, comme pour bien enfoncer le clou dans la prétendue marocanité du Sahara occidental, la Quatrième Commission de l'ONU, en charge des questions politiques spéciales et de la décolonisation, a adopté, mardi dernier, un projet de résolution relatif au «territoire non autonome» dans laquelle elle réaffirme la nécessité d'une solution qui assure le droit du peuple sahraoui à son autodétermination. En adoptant sans vote le document par lequel l'Assemblée générale de l'ONU doit soutenir le processus de négociation visant à concrétiser une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, qui permette au peuple sahraoui une libre expression quant à son autodétermination, la Quatrième commission demeure dans la logique immuable de sa démarche qui va, prochainement, interpeller l'Assemblée générale sur la question sahraouie. Ce faisant, elle disqualifie une nouvelle fois les arguments trompeurs dont le Royaume marocain use et abuse depuis des décennies pour tenter de maintenir un statu quo dont on sait qu'il lui est profitable, grâce au pillage effrénée des ressources du Sahara occidental. Un pillage qui profite, également aux pays qui soutiennent résolument sa fuite en avant, au point de transgresser les jugements pourtant édifiants de la Cour de justice européenne dont la toute dernière décision a non seulement confirmé que le Maroc et le Sahara occidental sont deux Etats distincts mais également énoncé que le Front Polisario est le seul représentant légitime du peuple sahraoui qui est en droit d'être consulté sur tout accord conclu par tout ou partie de l'Union européenne. Au nom de cette dernière, la Slovénie n'a pas manqué de formuler le voeu que le document de la Quatrième Commission de l'ONU sera adopté de façon consensuelle par l'Assemblée générale, tant il importe que le processus politique aboutisse à la réalisation des aspirations légitimes du peuple sahraoui, conformément aux dispositions de la Charte des Nations unies. Et c'est pourquoi elle a salué la récente nomination comme Envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental du diplomate italo-suédois, Staffan de Mistura, dont les partisans de la paix et du droit international espèrent sincèrement qu'il parviendra à transcender les obstacles que le Royaume du Maroc s'évertue, depuis de très nombreuses années, à multiplier afin d'entraver la relance de véritables négociations sans lesquels le processus de règlement du conflit ne pourra échapper à l'enlisement.