A partir de cette wilaya, le ministre affirme que désormais son département a déclaré «la guerre à la médiocrité». «L'aéroport d'Adrar est une infrastructure stratégique située dans une zone sensible, il n'est pas question de paralyser son activité (...) Et en plus, cet aéroport est fait à la fois pour le transport des civils et des militaires, le mieux c'est de songer à la réalisation d'une seconde piste d'atterrissage», préconise le ministre Ghoul. Il recommande au directeur des travaux publics d'Adrar «d'engager une étude, portant sur les deux aspects technique et financier, en vue de la construction d'un second aérodrome au sein de cet aéroport». De ce fait, l'aéroport d'Adrar n'est plus désormais objet de fermeture et cette wilaya de l'Extrême Sud, située à plus de 1400 km d'Alger, ne sera point confinée, une année durant, à l'isolement. De plus, faudra-t-il souligner que cette vaste wilaya est aussi frontalière du Mali traversant depuis peu une période de troubles qualifiée par certains journaux de «mouvement de rébellion». Ce qui rend, dès lors, la décision de fermer l'aéroport de facto non exécutable pour des raisons sécuritaires notamment. Sur un autre volet, il semble nécessaire d'ajouter, toujours s'agissant de l'aéroport d'Adrar, que les travaux concernant la réhabilitation de son aérodrome ont été confiés à l'entreprise Evsm pour un montant global de 160 millions de dinars. D'autre part, il est prévu dans la wilaya d'Adrar, la réalisation de plus d'une cinquantaine de projets d'infrastructures de base pour un montant global de 17 milliards de dinars octroyé par la tutelle des Travaux publics, aussi bien dans la cadre de son programme quinquennal 2005-2009 que dans le sillage de la stratégie initiée par le chef de l'Etat pour le développement du Grand Sud algérien. En vue d'accélérer le rythme de toutes ces réalisations, il a été décidé de doter cette wilaya d'un parc régional contenant plus de 150 unités représentant les différents types de matériels utilisés dans le secteur des travaux publics. La surface de ce parc qui sera opérationnel sous peu, avoisine les 35.000 ha. M.Amar Ghoul qui s'est enquis des données techniques de ce parc a mis l'accent sur l'utilisation à bon escient de ce dernier qui représente à ses yeux «un effort considérable consenti par l'Etat dans le domaine des travaux publics». En ce sens, le ministre des Travaux publics a instruit officiellement le DTP d'Adrar quant à «une gestion rationnelle et un contrôle rigoureux» de tout le matériel enregistré dans ce parc. Ce faisant, M.Ghoul a ainsi exprimé son appréhension quant à voir toute la consistance du parc éparpillée ici et là pendant une période donnée, et ce avant sa dilapidation pure et simple par des esprits malveillants. D'ailleurs, le ministre des Travaux publics semble convaincu qu'il est désormais temps de renforcer le contrôle pas seulement à Adrar, mais également au sein de tout son secteur présent à travers tout le pays. «Il est inadmissible, laisse entendre M.Ghoul, que des sommes faramineuses soient injectées dans le secteur pour parvenir, à la fin, à un résultat médiocre». «Je déclare la guerre à la médiocrité» a-t-il lâché sans ambages. Ainsi, la stratégie mise en place par le département des Travaux publics est celle qui inclut comme objectif celui d'aboutir à un meilleur résultat en termes de conception, de réalisation des infrastructures de base et aussi en matière de préservation du patrimoine du secteur. En outre, il ressort de la visite d'inspection effectuée ce jeudi par le ministre des Travaux publics dans la wilaya d'Adrar, la réalisation de la route reliant la ville de Timimoun jusqu'à Ghardaïa via ladite wilaya et ce, sur un itinéraire de 1600 km ainsi que la construction qu'une liaison entre Adrar et El-Biadh d'une longueur de 380 km. Dans ces deux projets à réaliser qui relieront la Transsaharienne à la RN1 il est précisé le recours à l'utilisation de l'enrobé, a encore précisé le ministre des Travaux publics.