La perte de vitesse, enregistrée ces dernières années dans les activités quotidiennes des plateformes aéroportuaires, caractérisée par la réduction brusque du trafic aérien dans un grand nombre d'aéroports du pays, a mis les entreprises de gestion aéroportuaires dans l'embarras. Cette paralysie du ciel prive ces entreprises de leurs sources de revenus tirés surtout des prestations fournies. Seul l'aéroport d'Adrar, sur les trois que compte la wilaya, est desservi actuellement par l'unique exploitant aérien national « Air Algérie », lequel détient encore le monopole du réseau intérieur. On notera également que cet aéroport a connu une réduction de trafic de 33,42 % par rapport à l'année dernière. Quant aux deux autres, l'aéroport de Timimoun et celui de Bordj Badji Mokhtar, cela fait plus de 6 mois qu'ils n'ont pas enregistré l'atterrissage d'un aéronef battant le pavillon national. En ce qui concerne l'escale de Timimoun, selon les responsables de cette compagnie, la faible rentabilité serait la cause principale de sa léthargie. De leur côté, les opérateurs du tourisme, plus particulièrement ceux du Gourara (Timimoun), ne partagent pas cet avis, s'appuyant sur les statistiques des touristes qui ont fréquenté la région du mois d'octobre 2006 à février 2007. En effet, plus de trois mille touristes, avec une majorité d'étrangers, ont fait le Gourara au cours de cette période, en transitant par l'aéroport d'Adrar ou en empruntant carrément la voie terrestre. L'aéroport de Timimoun a bénéficié d'une station de carburant, d'une nouvelle station météorologique, d'une opération d'extension de 500 m2 de son aérogare, de la réalisation d'un bloc technique, avec une tour de contrôle, et du renforcement de sa piste d'atterrissage. Ceux d'Adrar et de Bordj Badji Mokhtar ont également bénéficié de projets similaires.