C'est devenu une tradition ancrée dans les esprits des responsables des clubs de football algériens. La stabilité n'a de sens que le nom, d'où la valse des divorces qui commencent à voir le jour. Le club d'El Hamri, le MC Oran, ne déroge pas à la règle en se séparant de son entraîneur, Azzedine Aït Djoudi, après 3 rencontres seulement disputées dans le championnat. Malgré le climat général marquant la maison du MCO, la relation liant le président Mehiaoui et Aït Djoudi n'est, malgré le départ de ce dernier, aucunement délétère. Ces deux hommes ont tout bonnement opté pour l'option de rompre la relation de travail les liant à l'amiable. Après un début plus ou moins boiteux, le MCO se retrouve, du coup, sans entraîneur. Aït Djoudi est parti sans fracas après que ses résultats ont été jugés insuffisants. Ce dernier était, pourtant, imperturbable ne s'attendant pas à une telle mesure étant donné que le championnat est à son début. Il a, d'ailleurs, indiqué que «nous avons quelques réglages à opérer». Mais se défendant, il dira «assurer pleinement ses responsabilités». Tayeb Mehiaoui, quant à lui, n'a, dans sa sortie médiatique, pas crié au feu en jouant la carte de l'apaisement, en déclarant que «rien n'a été décidé» et que «le championnat ne fait que débuter». Autrement dit, les deux hommes t faisaient miroiter que les «résultats sont à venir». Il suffisait de s'armer d'une certaine patience. Cette patience a fini par aboutir au départ du coach. Les responsables du club n'ont pas, eux aussi, jugés utiles de trop en parler ni de verser dans l'amalgame ni encore moins dans le dénigrement. Autrement dit, le départ du coach constitue un événement semblable à tous les autres qui marquent le quotidien ou encore les us des autres clubs, et pour lesquels l'on ne juge pas utile de trop s'étaler, hormis de jeter l'information, sans pour autant expliquer les réelles motivations, étant donné qu'un tel divorce cache des explications, mais dissimulées. Une chose est sûre: entraîner une équipe toute une longue année, sinon tout au moins durant une année sans arrêt, relève de l'utopie. Pour plusieurs considérations, les dirigeants des clubs de football algériens favorisent les résultats aux dépens de la stabilité et de la formation. C'est du moins la situation générale qui règne, ces dernières années, dans la maison des Hamraoua. Un faux pas des joueurs est synonyme du départ de l'entraîneur, ce dernier, en sursis, gère son contrat au jour le jour. Entre- temps, deux propositions ont été formulées à Mehiaoui. Il s'agit de recruter le coach, Sofiane Nechma. Cette suggestion n'a pas fait l'unanimité. D'autant plus que ce dernier a été désigné «coupable» dans la relégation du représentant de la Mitidja en 3e division, l'USM Blida. A Oran, l'on est arrivé jusqu'à proposer le nom de Sid Ahmed Slimani. Mehiaoui, se conformant à l'éthique et la déontologie sportive, n'a pas jugé utile de prendre attache avec l'entraîneur, ce dernier étant aux commandes de la barre technique du club de la capitale de la Mekerra, l'USM Bel Abbès.