L'Algérie est-elle à l'abri de la 4e vague de la pandémie de Covid-19? Rien ne plaide en faveur de cette piste positive. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid et les membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19, sont unanimes: la quatrième vague est imminente.Benbouzid, qui n'a pas exclu la 4e vague, a appelé «les citoyens à se préparer à cette vague, en optant pour une grande opération de vaccination. Surtout pour les catégories vulnérables et celles qui sont amoindries par des maladies chroniques en général et les maladies respiratoires en particulier», a averti le ministre de la Santé. Commentant la dernière déclaration du directeur général de l'institut Pasteur d'Algérie, le docteur Fawzi Derrar, le ministre Benbouzid a souligné que «le non- respect des dispositions de la prévention sanitaire nous amène à dire que la 4e vague n'est pas loin, surtout que cela est confirmé par les expériences des pays occidentaux. Dès qu'ils entrent dans une vague, l'Algérie connaît la même chose. C'est pour cette raison que je dis que l'Algérie n'est pas à l'abri de la 4evague, a-t-il souligné. Benbouzid a affirmé en la matière que «nous préparons un plan solide pour faire face à la 4e vague de l'épidémie de coronavirus en cas de recrudescence des infections, comme dans le reste du monde». La décrue de ces derniers jours n'est pas un critère pour juger de la situation épidémiologique. Mais le ministre de la Santé a adressé un appel aux pouvoirs publics afin que les hôpitaux soient alimentés «en oxygène pour éviter le scénario dramatique de la 3e vague qu'a connue l'Algérie, qui a dépassé toutes les attentes». Les alertes à la 4e vague de la pandémie de Covid-19 ont été manifestées par les spécialistes algériens. Le docteur Fawzi Derrar a déclaré que «l'Algérie est officiellement entrée dans la 4e vague épidémiologique de coronavirus». Pour le directeur général de l'institut Pasteur d'Algérie «la courbe épidémiologique de la 4e vague commence à monter, certes pas assez vite, mais autant ascendante que les vagues précédentes». L'Algérie vit au rythme de la réouverture des espaces publics et le retour de l'activité au niveau des transports collectifs et autres activités de masse. S'ajoute à cela le taux faible de la vaccination de la population. Cette situation pourrait exacerber la propagation de la contamination et voir les chiffres prendre une ampleur dramatique. La sensibilisation et la communication ont reculé d'une manière perceptible, ce constat est observé à travers le non- respect affiché par beaucoup de citoyens des mesures barrières et de distanciation. La saison hivernale favorise les regroupements dans des endroits fermés, cela risque de se transformer en un véritable foyer de contamination de masse. Le retour à des mesures draconiennes sur le plan sanitaire est plus qu'urgent. Il reste maintenant que les pouvoirs publics fassent preuve de rigueur pour faire respecter les dispositions de la prévention sanitaire pour lutter contre les poches qui favorisent la propagation du virus. La vaccination sera à même de réduire les risques d'une 4e vague plus meurtrière que les précédentes vagues. Le temps est à la sensibilisation extrême et à la responsabilité collective. La prévention est l'affaire de tous, la vaccination est aussi une affaire de responsabilité et de civisme. Se vacciner, c'est le meilleur remède qui existe pour le moment, pour diminuer les affres et les risques de la propagation ravageuse de la pandémie.