Le centre d'insuffisants respiratoires de Chréa situé sur les hauteurs de Blida semble avoir du mal à fonctionner à cause d'un manque flagrant d'inscrits, que ce soit pour le cycle primaire ou moyen. D'une capacité de 200 places avec internat, ce centre à vocation régionale, fonctionne avec seulement 20% de ses capacités, même si l'on assiste à une nette amélioration de la situation sécuritaire. «Dans ce centre, et en dehors des cours qui y sont dispensés, des contrôles médicaux y sont réguliers pour le suivi de l'élève asthmatique. Ces contrôles ont toujours démontré une nette amélioration de l'état de santé de nos élèves dû notamment à l'altitude et l'air pur qui y règne», nous dira un responsable de la direction de l'action sociale de la wilaya de Blida qui chapeaute ce centre. Le recours à ce genre de centre devient de plus en plus impératif afin de contribuer à stopper dès le jeune âge les complications et les effets, parfois vitaux, des maladies respiratoires, à leur tête l'asthme, qui prennent des proportions alarmantes dans notre société où plusieurs facteurs entrent en jeu dont la pollution et la dégradation de l'environnement. Lors des Cinquièmes journées de pneumo-phtisiologie qui ont été organisées tout récemment à Blida par l'université Saâd-Dahleb en collaboration avec le service de pneumo-phtisiologie du secteur sanitaire de Blida, le premier responsable du centre, en l'occurrence, le professeur Saïghi, tira la sonnette d'alarme quant à la prise en charge de cette maladie qui ne cesse de prendre de l'ampleur parmi les jeunes et moins jeunes en atteignant le chiffre d'un million parmi l'ensemble de la population. «Notre service possède seulement 45 lits pour 900 malades qui y viennent subir des soins chaque année. Ce nombre énorme de patients par rapport aux moyens et à la disponibilité de lits est causé, notamment par l'absence d'un budget conséquent en dépit du fait que notre service traite des maladies dangereuses comme la tuberculose tout en étant à vocation hospitalo-universitaire,» dira-t-il. Enfin, une véritable prise en charge de ces malades, à Blida et sa région, commence par le Centre des insuffisants respiratoires de Chréa qui mérite plus de considération afin qu'il soit fonctionnel à 100% en prenant en charge un maximum de jeunes patients et en contribuant prématurément à stopper le développement de ces maladies, parfois fatales à cause des complications engendrées avec l'âge et le traitement tardif.