La ville des Roses et les 30 Saints Un sexagénaire, habitant Blida et passionné du patrimoine algérien et du soufisme, s'est lancé dernièrement dans la recherche de l'histoire « mystique » de la ville des Roses. Il a pu avoir jusque-là les noms de 30 saints marabouts qui sont enterrés à Blida et ses environs immédiats. Mis à part Sidi El Kebir et Sidi Yakoub qui sont les plus connus, Hssen Essedkaoui, car c'est de lui qu'il s'agit, compte « fouiner » surtout dans la transmission orale populaire pour mettre en évidence des saints qui étaient présents pourtant dans la mémoire collective il y a quelques décennies et qui risquent d'être oubliés du jour au lendemain. On cite Sidi Bestandji qui a été enterré à Bab Dzaîr (centre-ville) et dont le mausolée a été détruit par l'occupant français et remplacé par des bâtisses modernes. « Blida souffre d'un manque terrible en manuscrits retraçant son histoire, et rares sont les ouvrages qui traitent de son passé. Actuellement, je me base surtout sur les legs oraux pour avancer dans ma recherche », nous dira M. Essedkaoui. Notons que ce dernier, qui possède une maison d'édition spécialisée dans l'histoire et le patrimoine soufi appelée Edhakir El Madhkour (017 75 32 32), lance un appel à tous ceux qui peuvent apporter un plus « historique » à la ville des Roses pour le contacter afin de sauver cette dernière d'une amnésie de plus en plus pesante. Les revendications des propriétaires de la cité Bécourt Plus de 70 familles, qui détenaient des demeures vétustes au niveau de l'ex-cité Bécourt (centre-ville de Blida) et concernées par une opération de démolition en 2004, n'ont toujours pas perçu leur indemnisation, et ce malgré les différentes promesses des autorités locales quant à la prise en charge de leurs doléances. « Il a fallu attendre quatre années pour avoir les décisions relatives à notre indemnisation. Toutefois, on sillonne quotidiennement les services du Trésor public depuis plus de trois mois pour retirer notre argent, mais en vain… », nous diront des ex-propriétaires des lieux. D'une superficie de 20 000 m2, cette cité compte actuellement uniquement sept familles qui continuent d'y vivre en refusant de quitter le site sans aucune garantie en contrepartie. « Nous n'avons ni décision d'indemnisation pour libérer le site ni le permis de construire pour rebâtir nos maisons », insistent-elles. Dans une déclaration à El Watan, le wali de Blida avait déclaré que tous les propriétaires de cette cité allaient être expropriés incessamment, car le site abritera dans le futur des infrastructures d'utilité publique. Pendant ce temps, les familles en question s'impatientent et les 20 000m2 de la cité Bécourt sont devenus synonymes de dépotoir à ciel ouvert et de lieu encore mal fréquenté. Les bienfaits méconnus d'un centre Le centre scolaire destiné aux insuffisants respiratoires de Chréa, qui possède une capacité d'accueil de 200 places (pension complète), fonctionne toujours avec seulement 40 élèves asthmatiques, et ce, malgré son emplacement à plus de 1500 m d'altitude et les nombreux remèdes qu'il offre à ses malades. Créé en 1987 et possédant une superficie globale de 8672 m2, cet établissement relevant de la direction locale de l'action sociale (DAS) n'a jamais fermé ses portes, même au moment où le terrorisme y battait son plein. Depuis son ouverture à ce jour, plus de 1620 curistes sont passés par cet établissement, assurant le programme scolaire de l'éducation nationale (primaire et moyen) ainsi qu'un suivi médical. « Plusieurs anciens curistes ont vu l'état de leur santé s'améliorer grâce, notamment, à la pureté de l'air de Chréa et l'absence de l'humidité, de la pollution ainsi que des acariens », nous dit-on. Ce centre assure aussi des séances de kinésithérapie et de rééducation pour les enfants souffrant de malformation thoracique et de problèmes respiratoires. Nous avons appris que les inscriptions de ces enfants sont toujours en cours et que le centre en question a bénéficié dernièrement des services de l'internet, d'une ambulance, d'un troisième médecin, en attendant la construction d'une piscine, indispensable pour les asthmatiques. A signaler que l'idée de l'aménagement a été proposée par l'ex-P/APC d'Aghbal au chef de l'exécutif de la wilaya. La réponse ne s'est pas fait attendre. En dépit du relief difficile, une enveloppe financière d'un montant de 20 millions de dinars a été allouée, tandis que les techniciens du secteur de l'hydraulique se sont chargés de réaliser ce projet dans les délais. M. B., M. H.