Après plus d'une quinzaine d'années d'inactivité en raison de la situation sécuritaire dans les années 1990, la ville de Chréa renoue avec le grand public et reprend enfin avec sa vocation de station touristique. Cette localité perchée sur les hauteurs de Blida est sortie de sa longue léthargie et ce, après la remise en fonction des télécabines inaugurées il y a juste quelques semaines, par le président de la République lors de sa dernière visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Blida. Des milliers de personnes se sont ruées le week-end dernier vers la station de Chréa, en empruntant bien évidemment le téléphérique. Les importantes chutes de neige sur la chaîne de montagne de Chréa et de Tamezguida ont incité les amoureux de la nature à venir des différentes wilayas du centre. Pour certains, c'était une redécouverte de Chréa, pour d'autres, c'était une grande surprise de découvrir pour la première fois le magnifique paysage de la vallée de l'Atlas. La splendeur et l'immensité des lieux n'ont laissé personne indifférent. La station de ski a été prise d'assaut par les jeunes et moins jeunes qui s'en donnèrent à cœur joie. Des familles entières, des couples et de jeunes amoureux ont exprimé leur joie et leur émotion d'avoir eu cette chance d'explorer à nouveau les hauteurs de Chréa. Les salons et les pizzerias ont été pris d'assaut par les visiteurs. Les petits vendeurs de fruits secs, de bananes, de chips ont fait le plein ce week-end. Il faut dire que le lancement des télécabines a non seulement raccourci la distance de 18 kilomètres qui sépare la ville de Chréa de Blida mais il a aussi offert une opportunité aux petits commerçants de faire le plein. Ce moyen de transport s'avère efficace dans ce genre de région montagneuse. Plus de 120 cabines ont été mis en place pour pouvoir répondre au flux important des visiteurs. Chaque cabine, avec une capacité de six personnes, met quinze minutes entre Blida et Chréa. Selon les responsables de cette station, plus de 600 personnes sont transportées par heure. Avec un budget totalement dérisoire et une rentrée d'argent annuelle qui ne dépasse pas les 70 millions de centimes, la commune de Chréa est loin de répondre à sa vocation de zone touristique surtout que la plupart chalets ont été vendus à des particuliers au dinar symbolique. L'hôtel du Cèdre, qui compte une vingtaine de chambres, est loin de répondre à la forte demande des clients. K. Fawzi