De cette rencontre devront découler divers résultats et recommandations. Des experts maghrébins, versés dans la science et les techniques relatives au domaine de l'habitat et dans les instruments d'urbanisme, se sont rencontrés hier à Alger. Cet atelier de deux jours, le troisième du genre après ceux de Marrakech (Maroc) en mars 2001 et Tripoli (Libye) en juin 2005, se propose de mettre en place une coopération entre les pays du Maghreb et procéder, à cette occasion, à des échanges d'expériences au plan scientifique et artistique dans les domaines de la construction et de l'urbanisme. La présence de MM.Hamid Afras et Mohamed Bellazougui, directeurs respectifs du Cnerib (Centre national d'études et de recherches intégrées du bâtiment) et du CGS (Centre de génie sismique), témoigne, si besoin est, de l'importance de cette rencontre qui se déroule à huis clos. De cette rencontre, devront découler divers résultats et recommandations qui seront présentés au prochain conseil des ministres maghrébins de l'Habitat qui avaient préconisé, lors de la 8ème session de l'UMA à Tripoli, l'organisation de réunions régulières entre chercheurs, experts et techniciens maghrébins. Parmi les six points du programme de cet atelier de deux jours, on relève notamment ceux ayant trait à la confrontation des experts pour un échange fructueux d'expériences et de promotion des échanges dans le domaine des matériaux de construction, études et planification urbanistiques, les capacités des potentialités maghrébines en expertises et la spécialisation de ces tâches. Au-delà des objectifs, au demeurant très «constructifs», il y a lieu de souligner l'expérience de notre pays dans la construction antisismique et par-delà la rigueur imposée dans la réglementation de la construction. En effet, échaudée par les deux séismes de Chlef (1981) et Boumerdès (2003), l'Algérie, s'emploie à prévenir et minimiser un tant soit peu les conséquences de pareilles catastrophes. Aussi, un permis de construire ne peut être accordé ni à une institution publique ni à un particulier sans l'étude et l'avis impératifs d'un ingénieur des mines. Dans l'optique de ces perspectives préventives, Farid Bakhti, représentant du CGS, a indiqué que 150 études pointues ont été réalisées par le Centre. Il précisera, par ailleurs, que plus de 50 chercheurs, qui ont bénéficié de formations (de courte durée) en recherche urbanistique, planification urbaine et en sismologie, aux Etats-Unis et au Japon, activent au CGS. Il a été signalé, en outre, la prochaine construction d'un laboratoire moderne de recherche à El Achour (Draria-Alger), a déclaré, dans un point de presse, la directrice de la recherche, de la construction et de l'urbanisme, au niveau du ministère de l'Habitat, Mme Saliha Aït Mesbah. L'objectif premier est de conjuguer les efforts des experts maghrébins présents pour s'aider mutuellement dans le domaine délicat pour tous que constituent les dangers sismiques. Dans ce domaine, l'Algérie a beaucoup à offrir au profit de tous les pays membres du Maghreb présents à cet atelier, hormis la Mauritanie absente aux travaux. Le premier atelier qui s'était déroulé à Marrakech (Maroc) en mars 2002 sous le thème bateau «bilan et perspectives» et dont la préoccupation majeure se situait dans le cadre du processus de développement économique et social des pays du Maghreb à travers les projets en cours dans ces mêmes pays, avait fait du logement social dans l'espace maghrébin l'objet de l'essentiel des travaux.