Des frappes aériennes de l'Entité sioniste ont atteint des conteneurs du port de Lattaquié (ouest de la Syrie) dans la nuit de lundi à mardi, a annoncé l'agence de presse officielle syrienne.»Vers 01h23 aujourd'hui (23h23 GMT lundi), l'ennemi israélien a mené une agression aérienne avec plusieurs missiles visant le parc à conteneurs du port commercial de Lattaquié», a déclaré une source militaire syrienne citée par l'agence SANA. Et ce bombardement a mis le feu à «un certain nombre de conteneurs commerciaux», sans faire de victimes, a-t-elle précisé, évoquant une «riposte de nos défenses anti-aériennes». Des photos publiées par SANA montraient un incendie dans le parc à conteneurs. La télévision d'Etat syrienne a assuré dans un second temps que «les équipes de pompiers ont maîtrisé l'incendie qui s'est déclaré dans le port de Lattaquié à la suite de l'agression israélienne». Selon l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni, les missiles israéliens ont visé «directement une cargaison d'armes iraniennes dans le terminal à conteneurs» à l'intérieur du port. «C'est la première fois qu'Israël vise le port de Lattaquié, principal port du pays, depuis le début du conflit en 2011», a déclaré l'OSDH. Plusieurs photos et extraits de vidéos diffusés par SANA à l'aube ont montré le déclenchement du feu au milieu de dizaines de conteneurs. L'entité sioniste confirme très rarement ses agressions contre la Syrie. Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, l'Etat juif a mené des centaines de frappes en territoire syrien, ciblant notamment des positions des forces iraniennes et du Hezbollah, qui combat aux côtés du régime de Damas. La précédente série de ces frappes est intervenue le 24 novembre, visant des zones où le Hezbollah libanais pro-iranien est implanté dans le centre de la Syrie. Trois militaires et deux miliciens syriens affiliés au Hezbollah avaient alors été tués, selon l'OSDH. La Syrie connaît un conflit sanglant depuis 2011 qui a causé la mort d'environs 500.000 personnes et d'énormes destructions des infrastructures, entraînant un déplacement forcé de millions de personnes à l'intérieur et en dehors du pays. Par ailleurs, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé que la prochaine réunion des pays garants du processus d'Astana sur la Syrie se tiendra dans quelques semaines. Cité par l'agence de presse «Sputnik», Lavrov a fait savoir, dans un point de presse tenu hier, que «la prochaine réunion des pays garants du processus d'Astana est en préparation et se tiendra dans la capitale kazakhe, Noursoultan dans les prochaines semaines, et que des observateurs des pays arabes y participeront». Le processus d'Astana est un ensemble de rencontres multipartites entre différents acteurs de la crise en Syrie. L'accord d'Astana est un traité signé le 4 mai 2017 par la Russie, l'Iran et la Turquie et portant sur la création de quatre zones de désescalade dans le pays. Ces zones sont situées à Damas (Ghouta orientale), Deraa, Rastane et Idleb.