Hier aux environs de 8h, quatre policiers en faction au niveau de l'intersection faisant face à la gare ferroviaire sise au centre-ville de Boumerdès, ont été blessés par les déflagrations provenant de l'explosion d'une bombe artisanale enfouie à même le sol, près du lieu où se tient quotidiennement un barrage fixe de la police. Des éléments d'un groupe local du Gspc auraient vraisemblablement actionné l'engin meurtrier à distance. Le bilan établi fait état de deux blessés légèrement atteints parmi les agents de police. Toutefois, deux autres engins suspects ont été découverts à proximité du lieu de l'attentat, dont un à l'intérieur de la malle d'un véhicule appartenant à une policière, apprend-on. Ces deux engins de dimensions moindres ont été aussitôt neutralisés, précise-t-on de source policière. Cependant, selon quelques observateurs de la scène sécuritaire, ce genre d'actes de diversion démontre s'il en est la situation d'étouffement où pourraient se trouver les irréductibles des phalanges et sections locales, notamment depuis près d'une vingtaine de jours, qui ont vu déclencher une vaste opération de ratissage baptisée «L'araignée» où tous les moyens logistiques et humains ont été mobilisés dans le cadre d'une stratégie d'anéantissement et de nettoyage de tous les maquis et zones suspectés d'abriter les dernières poches des salafistes sanguinaires. Par ailleurs, le bilan provisoire de cette grande opération, qui se poursuit toujours, est de cinq terroristes qui ont été mis hors d'état de nuire par les forces combinées de sécurité, respectivement 4 à Bouzegza surplombant Keddara à l'ouest de Boumerdès il y a près d'une semaine, et un autre dangereux terroriste identifié comme étant l'émir de la section de Sahel Bouberak, âgé de 32 ans, et très proche de l'émir de la katibet El Ansar Saâdaoui Abd El Hamid, a été à son tour éliminé par les services de sécurité durant la journée de samedi dernier. Cela dit, à cet état des lieux très défavorable aux ouailles de Droudkel, des sources sécuritaires parlent de la destruction de plus d'une vingtaine de caches et casemates utilisées comme lieux de repli par les sériâtes locales.