Les examens du baccalauréat et du brevet de l'enseignement moyen (BEM), session juin 2016, se dérouleront, avant le mois de Ramadhan, a confirmé, hier, lundi, la ministre de l'Education nationale Nouria Bengebrit. Pour le BAC, les épreuves se dérouleront du 29 mai au 2 juin (5 jours), alors que le BEM se déroulera du 24 au 26 mai prochain. «Ce sont des propositions faites à partir des résultats du groupe de travail composé des partenaires sociaux et des parents d'élèves», a-t-elle dit, précisant que «ce seront des propositions qui seront soumises au gouvernement», qui devra les entériner. Le BAC 2016 sera, donc, avancé de 11 jours, pour que cet examen ne coïncide pas avec le mois de Ramadhan, a expliqué la ministre de l'Education. Par contre, l'examen d'entrée en 5ème Année moyenne se déroulera, le 22 mai, a précisé Mme Benghebrit. «Ce que nous avons fait, c'est à partir des résultats des conférences régionales qui ont donné un indicateur sur l'avancée des programmes, les incidences sur plan pédagogique n'existant pas, il n'y a pas de raison pour ne pas avancer la date du BAC», a expliqué la ministre qui a ajouté que cette «demande d'avancer la date des examens a été validée par le programme pédagogique.» Par ailleurs, le BAC blanc est programmé à partir du 8 mai, et les comptes-rendus se feraient à partir du 16 mai, alors que pour les classes de 2ème et 1re années secondaires, les compositions se feront à partir du 4 juin, alors que «nous avons institué, pour l'ensemble des années scolaires des examens de rattrapage pour les moyennes non obtenues, à la fin du mois de Ramadhan» a encore souligné la ministre. Par les chiffres, il y aura 816.650 candidats dont 267.465 (33%) candidats libres, pour le BAC, session 2016, 559.247 candidats pour le BEM et 704.943 candidats pour l'accès à la 5ème Année primaire, soit un total de 2.080.840 candidats, tous paliers confondus. Pour autant, les épreuves de fin d'année devront, fatalement, coïncider, l'année prochaine, avec le mois de Ramadhan. Nouria Benghebrit a éludé la question en annonçant que «pour l'année prochaine, ce sera soit pendant le Ramadhan, soit après le mois de ramadhan», précisant que pour cette année «c'est le fait d'avoir comparé le niveau de réalisation du programme qui rendait possible cet examen.» Un programme réalisé au 15 janvier dernier à 60%, selon la ministre. Par ailleurs, la ministre de l'Education nationale a indiqué qu'une réflexion est engagée en son ministère pour diminuer le nombre de jours de l'examen du Baccalauréat, qui devrait passer de cinq à trois jours. «C'est une réflexion qui fait suite aux propositions de la Conférence nationale de juillet dernier», a-t-elle dit, ajoutant qu' «il y a eu un consensus pour réduire l'examen de cinq à trois jours.» Et, «si décision il y aura, elle sera effective, l'année prochaine», souligne Mme Benghebrit pour qui «toutes les hypothèses sont établies.» Par ailleurs, il n'y aura pas de nouveautés pour le BAC 2016, hormis pour l'épreuve d'éducation physique. Les élèves scolarisés seront notés, dans le cadre des épreuves continues, alors que les candidats libres devront passer l'épreuve, pendant les vacances scolaires. Pour 2016, le programme du ministère est «l'amélioration de la mise en œuvre des réformes. D'abord la refonte pédagogique, revisiter les programmes d'enseignement. «Ce qui sera mis en œuvre, a-t-elle expliqué, c'est la révision du programme scolaire des 1re et 2ème années primaires. Il y a carence et déficit, en termes d'apprentissage, dus aux problèmes que le système rencontrait à l'école primaire. On a lancé une vaste formation des enseignants et des inspecteurs. Nous avons un plan de formation pour la didactique en français et en langue arabe. L'objectif est d'avoir, seulement, deux livres en 1re et 2ème années, 2 ouvrages pour les 2 années», a, également, expliqué la ministre de l'Education qui veut «alléger le cartable» des élèves du primaire. Pour elle, «la formation des enseignants est la clé de voûte de ce programme», et annonce que «cette année, le recrutement va se faire sur la base d'un examen écrit et un autre oral, et portera sur le cycle pour lequel le futur enseignant a postulé.» Si elle n'a pas donné de chiffre sur le nombre d'enseignants qui seront recrutés, sur la base de ce concours, prévu fin février, elle a donné des repères en soulignant que ce chiffre sera égal aux sorties par retraite anticipée. «Ce qui est certain, c'est que les nouveaux établissements et départs en retraite seront comblés», assure-t-elle. Récemment, le Secrétaire général du ministère de l'Education nationale, M. Abdelhakim Belabed, avait rapporté que «plus de 80% des demandes de retraite relèvent de la retraite proportionnelle.» Il a précisé que le nombre de ces départs anticipés, dans le secteur de l'Education nationale, représente quelque 2.000 enseignants.