L'année 2022 étant exclusivement dédiée au redressement économique, comme cela a été clairement annoncé par le président de la République, les secteurs stratégiques, tels que celui de l'industrie sont d'ores et déjà au stade de réactivation de leviers susceptibles de concrétiser cette orientation capitale. C'est du moins ce qui ressort de la visite du ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, ou la promotion des grandes entreprises et des groupes industriels a été clairement mise en avant, dans l'optique d'atteindre un double objectif, en l'occurrence celui de la diversification de la production nationale, en vue de répondre aux besoins nationaux à travers le renforcement des moyens et des mécanismes qui permettront une meilleure intégration des produits locaux, et la nécessité d'avoir un pied sur les marchés étrangers, notamment africains, à travers l'accord d'adhésion à la Zone de libre-échange continentale africaine. C'est dans ce sens, que Zeghdar a indiqué que «l'activation de la stratégie nationale de relance économique passe par la mise en avant des entreprises, des grands complexes industriels à valeur ajoutée et la création d'un environnement d'affaires propice à l'investissement productif et créateur de richesse et d'emplois». Il faut dire que la revalorisation et la remise à niveau de ces vecteurs puissants de l'investissement, que sont les grands complexes industriels, est en phase d'acter une nouvelle direction économique, en totale rupture avec la léthargie qui avait régné durant des décennies, et qui a causé autant de retards que de manque à gagner en matière de plus-value et de développement industriel et économique. Il s'agit, en profondeur, de doter l'industrie nationale d'atouts plus forts pour acter son indépendance progressive des revenus des hydrocarbures, et ce à travers la création de pôles d'investissement à la hauteur des objectifs fixés. C'est précisément cette orientation centrale qui se trouve à l'origine de toutes les motivations du secteur. D'où l'importance de se focaliser sur les domaines d'activité qui peuvent être rentables et refléter cette volonté de l'Etat, le tout dans une chronologie imposée par l'urgence de redresser la situation économique du pays, et de ne pas passer à côté des opportunités qui lui permettront de s'adapter aux effets de la mondialisation. Dans ce sens, et relevant les avancées notables réalisées dans le domaine de l'électronique, le ministre n'a pas manqué cette occasion de se pencher sur l'importance de promouvoir ce domaine, expliquant que «l'industrie électronique est un maillon essentiel dans la chaîne de développement que tous les secteurs souhaitent réaliser, en coopération avec l'Enie, tels que la fabrication des appareils pour Internet, des dispositifs de paiement électronique et l'intégration de guichets automatiques dans un avenir proche». À ce titre le ministre est longuement revenu sur la signature d'un accord de partenariat entre l'Enie et la société internationale italienne Feimer Italia, à travers la création d'un joint- venture Fimer Algérie spécialisé dans la fabrication d'onduleurs photovoltaïques, précisant que «cet accord mixte porte sur la fabrication de réservoirs d'énergie, d'unités de commutation pour les installations solaires et d'accessoires de contrôle de l'énergie solaire pour l'industrie photovoltaïque, le but étant de développer l'intégration locale, les premières années, pour dépasser les 50%, lors de la cinquième année d'activité. Ce projet contribuera efficacement au programme du gouvernement pour la transition énergétique et les énergies renouvelables».