Une promesse «blindée» et porteuse d'espoir attend les acteurs de la sous- traitance mécanique en Algérie. Les start-up et entreprises qui activent dans la filière, désirant s'intégrer dans la chaîne de valeur de l'industrie militaire, sont les bienvenus. Toutefois, la conformité des pièces mécaniques présentées, la maîtrise de la technologie et la qualification de la main-d'oeuvre sont posées comme conditions pour l'intégration du tissu industriel en mécanique militaire. C'est ce qui ressort des déclarations faites, mercredi dernier, à Alger par le général Abdelghani Badaoui, DG du Groupement de promotion de l'industrie mécanique (Gpim). Ce haut responsable de l'institution militaire qui intervenait lors d'une conférence de presse, organisée à la Safex d'Alger, en marge de la 29e Foire de la production algérienne (FPA), a affirmé que «les portes de l'industrie mécanique militaire sont ouvertes aux sous-traitants algériens». S'agissant des possibilités d'emploi qu'offrent les industries militaires, le général Abdelghani Badaoui, a avancé que «l'industrie automobile offre le plus de possibilités en matière économique et d'emploi». Plus explicite, il dira que «le véhicule est composé de plus de 5000 pièces et cela pourrait représenter 5000 PME, naissantes». Un engagement qui va dans le sens des récentes recommandations faites par le Premier ministre, ministre des Finances Aimene Benabderrahamne. Le chef de l'Exécutif avait plaidé lors de l'inauguration de la FPA, en faveur d'une intégration entre les industries militaire et civile. En fait, les efforts déployés par le ministère de la Défense nationale pour le développement d'une base industrielle forte et durable, ne datent pas d'hier. «Le MDN qui est engagé dans le cadre de la dynamique de relance de l'économie nationale et la participation à la promotion du produit local, compte 11 entreprises et 28 filiales dans différents secteurs industriels», a précisé le général Abdelghani Badaoui. Ces unités de fabrications militaires sont présentes dans différentes filières, à l'instar de la fabrication et la rénovation du matériel, produits de haute qualité de l'aéronautique et naval, de ceux des transmissions et des véhicules, de l'industrie mécanique légère et lourde, ainsi que les industries électroniques et du textile. «En plus de contribuer à la diversification du produit national du ministère et à la réduction de la facture de l'importation, l'armée algérienne exporte les produits issus de ses diverses unités de fabrication, à l'instar du tissu», a révélé le même responsable. Cela avant de souligner que «les industries militaires génèrent un total de 25000 personnels civils économiques». Un nombre important qui montre les efforts de l'ANP, en matière d'employabilité des jeunes et d'absorption du chômage. Le général Badaoui a également mis en exergue, dans sa communication intitulée «la contribution des fabrications militaires dans la diversité du produit national», le rôle de l'Armée nationale populaire (ANP) dans l'établissement d'un partenariat «gagnant-gagnant» pour développer davantage la base industrielle du pays. Selon les propos du même responsable, «ce partenariat adopté dans différents secteurs industriels, conformément à la règle du 51/49 de la loi de finances 2009, régissant l'investissement étranger en Algérie, a permis de redonner un nouveau souffle à des entreprises défaillantes qui étaient les joyaux de l'industrie nationale dans les années 1970». «En exécution des instructions du Haut commandement», a-t-il poursuivi, «les investissements en partenariat ont concerné d'abord des sites industriels qui étaient fermés ou en voie de l'être». Parmi ces complexes qui étaient en difficulté, le même général a évoqué à titre d'exemple «le complexe du matériel des travaux publics de Aïn Smara et l'usine de moteurs-tracteurs de Oued Hamimine, établis à Constantine, le complexe des véhicules industriels de Rouiba, en plus des entreprises du secteur des textiles qui étaient en voie de disparition».