Le président Turc Recep Tayyip Erdogan, a réitéré son invitation au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour effectuer une visite en Turquie «dans les plus brefs délais», a indiqué, hier, à Istanbul le Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane. «Le président Erdogan m'a chargé de transmettre plusieurs messages à son frère Abdelmadjid Tebboune, notamment son invitation pour effectuer une visite en Turquie dans les plus brefs délais», a déclaré Aïmene Benabderrahame à l'issue de cette audience qui s'est tenue en marge du 3e sommet Turquie-Afrique, en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra. Représentant le président Tebboune aux travaux de ce sommet, le chef de l'Exécutif a précisé que l'éventuelle visite du chef de l'Etat en Turquie permettra aux relations stratégiques entre les deux pays de «s'ouvrir sur d'autres perspectives». Dans son intervention aux travaux du sommet, le Premier ministre a défendu, au nom de l'Algérie, le triptyque: paix, sécurité et développement. Ce triptyque est devenu un objectif d'une urgence absolue pour les pays du continent. «L'Algérie croit fermement à l'imbrication de la triptyque: paix, sécurité et développement», a déclaré le Premier ministre, Aussi, Aïmene Benabderrahmane a souligné la nécessité d'adopter «une approche globale» à même de faire de la croissance économique un rempart contre «l'insécurité, l'instabilité et les différents maux sociaux». Mettant en avant le fait que le terrorisme s'est imposé comme un obstacle majeur à la paix et la sécurité, il a, dans ce sens, appelé à «adopter une approche globale pour édifier et maintenir la paix, tout en encourageant des investissements ciblés». Une conviction pour l'Algérie qui estime que «les défis transfrontaliers nécessitent des efforts concertés de tous, dans le cadre de la coopération et de la solidarité». Pour étayer ses propos, le Premier ministre s'est référé aux conséquences de la pandémie de coronavirus qui n'a épargné aucun pays. D'où, le fait, a-t-il noté, que «nul ne sera à l'abri tant que tout le monde ne l'est pas». Un enseignement s'appliquant «parfaitement aux défis sécuritaires auxquels fait face notre continent, en raison de la propagation du terrorisme et de l'extrémisme violent, et leur corrélation entre les différentes formes de crime organisé», a-t-il insisté avant de préciser qu'en dépit de leur concentration sur le continent, «ces fléaux ne sont pas le propre des pays africains». D'où la nécessité de renforcer la coopération internationale sur la base d'une vision fondée sur une réelle solidarité humaine et une entraide effective, a-t-il plaidé. Dans ce contexte, l'Algérie compte «sur la contribution du partenariat afro-turc pour s'attaquer aux causes profondes de la fragilité menaçant la paix et la sécurité et conduisant à la violence et à la propagation des conflits», a-t-il relevé. De ce point de vue, il a émis le souhait que le sommet aboutisse à l'adoption d'un plan d'action pour la période 2021-2026, basé sur «cinq axes importants qui incluent la paix et la sécurité, le commerce, l'investissement et l'industrie, l'éducation et la promotion des jeunes et des femmes, le développement des entreprises de base et de l'agriculture, ainsi que la promotion de la santé», outre la défense de la revendication légitime des Africains pour une meilleure représentation au Conseil de sécurité des Nations unies. Un partenariat afro-turc auquel l'Algérie accorde une grande importance et qu'elle continuera de soutenir afin de booster la coopération bilatéralé. À cet égard, le Premier ministre a affirmé que l'Algérie appelle à «intensifier les investissements dans les domaines liés à l'intégration économique du continent, à l'instar des politiques de développement et des programmes économiques» pour assurer «une dimension intégrative africaine».