Les habitants de haouch El-Makhfi, relevant de la commune de Ouled Hadjadj vivent dans des conditions lamentables. Dépourvue de toutes les commodités de la vie courante, la commune de Ouled-Hadjadj n'offre aucun confort à ses habitants qui sont livrés à eux-mêmes. Le village se trouve dans un état d'abandon total, plusieurs insuffisances ont été enregistrées sur les lieux. Dans un décor d'une simplicité extrême, la population hagarde, mais d'une profonde reconnaissance, nous a réservé un accueil d'une rare convivialité pour nous entretenir des conditions pénibles qu'elle affronte quotidiennement dans l'indifférence totale des autorités locales. Les affres des terroristes, et l'ignorance totale de l'administration publique n'ont pas arrangé les choses. La situation sociale de ces villageois n'est guère enviable et n'a pas évolué d'un iota. Bien au contraire, elle est restée figée comme pour se soustraire au temps et pour narguer, aussi et surtout, les différentes administrations qui se sont succédé à la tête de la commune de Ouled-Hadjadj, sans se soucier des préoccupations, somme toute légitimes des villageois, si ce n'est à l'occasion des élections avec leurs lots de promesses jamais tenues. Un citoyen relate, dans un langage saccadé, une foultitude de problèmes soulevés depuis l'installation de ces élus. «Notre quartier est misérable. Les conditions minimales d'une vie sociale et humaine n'existent pas: l'absence d'eau potable, les routes sont défoncées, tous les accès principaux sont boueux en hiver, l'agglomération de haouch El-Makhfi, qui compte plus de 25.000 habitants, ne dispose toujours pas de raccordement au réseau de distribution de gaz de ville.» Les habitants de haouch El-Makhfi assistent depuis trois mois à des chutes de tension, suivies de coupures électriques dans plusieurs quartiers. D'autres quartiers, connaissent des chutes de tension comme celui de haouch El-Lebbane qui est sans électricité depuis plus de deux mois. Les écoliers de cette localité subissent tous les désagréments. Ils étudient dans l'obscurité. Un des parents d'élèves nous dira à ce propos que son fils n'arrête pas de réclamer la lumière pour enfin comprendre et écrire soigneusement ses cours. Les ennuis de ces élèves s'amplifient avec le froid glacial de l'hiver où ils sont encore privés de chauffage. Les autorités concernées autant que la Sonelgaz parlent de surcharge en consommation électrique. Puisque cette situation perdure, pourquoi ne pas trouver une solution surtout que les conséquences sont multiples et touchent toute la localité. Le commerce des bougies est le plus florissant de toute la région, ironise un habitant. Les habitants de cette localité, après avoir épuisé toutes les voies légales, ont décidé de choisir la presse pour faire entendre leur voix.