L'Arbaâtache, commune située à l'extrême sud-ouest (25 km) de la wilaya de Boumerdès, à vocation agricole, est considérée comme l'une des communes les plus pauvres de la Mitidja. En dépit de quelques rares projets réalisés par les autorités locales depuis le découpage administratif de 1984, plusieurs villages continuent, à ce jour, de vivre un calvaire quotidien et des souffrances qui n'en finissent pas. C'est le cas du village d'Ouled Maâmar, à quelques kilomètres du chef-lieu communal. Cette agglomération, située sur les hauteurs de la commune, se trouve aujourd'hui désertée par ses habitants en raison non seulement du terrorisme mais aussi du manque flagrant des moindres commodités de vie. Mis à part une école primaire qui se trouve dans un piteux état et une salle de soins qui ne répond pas aux demandes de la population, aucun projet de développement local n'a été réalisé à ce jour, malgré les nombreuses doléances des citoyens. Ces derniers affirment : “Nous sommes confrontés à des problèmes énormes comme l'impraticabilité des routes, l'absence des moyens de transport, l'eau potable, le téléphone….” Et d'ajouter : “Le CEM est loin des habitations, ce qui oblige nos enfants à parcourir des kilomètres pour y arriver et notre village est dépourvu de structures pour la jeunesse.” Contacté par nos soins, un élu de l'exécutif de l'APC nous dira : “C'est vrai que beaucoup de choses manque à ce village très peuplé, néanmoins je peux vous confirmer que le projet d'adduction en eau potable et en cours de réalisation et que toutes les habitations seront raccordées d'ici quelques mois.” En attendant, les habitants d'Ouled Maâmar continuent à vivre dans des conditions très difficiles en rêvant d' un avenir meilleur. NACER ZERROUKI