La dégradation de la situation sanitaire devient inquiétante dans les deux daïras de Tigzirt et d'Azeffoun, surtout après l'enregistrement de nombreux décès dont des quinquagénaires ayant contracté le maudit virus, il y a quelques jours. Jusqu'à hier, il y avait 80 patients ayant contracté le coronavirus, hospitalisés dans les deux hôpitaux de Tigzirt et d'Azeffoun: 44 à Tigzirt et 39 à Azeffoun. Il s'agit bien entendu, de cas graves car ceux qui le sont moins sont invités à se confiner chez eux en se faisant administrer le traitement adéquat. Le directeur de l'hôpital d'Azeffoun, qui a rendu publics ces chiffres, hier, a indiqué que ces derniers ne prennent pas en considération les malades de Covid-19 qui consultent dans les polycliniques et chez les privés. Ces chiffres sont donc en deçà du nombre global de personnes atteintes de Covid-19 dans les deux daïras sus-citées. Le directeur en question n'a d'ailleurs pas caché son inquiétude face à cette situation même si, bien avant l'arrivée de cette 4e vague, toutes les dispositions avaient été prises dans l'ensemble des structures sanitaires de la wilaya afin d'y faire face. Une éventuelle explosion des cas graves, nécessitant l'hospitalisation, pourrait compliquer les choses. Les appels insistants à renouer avec les mesures préventives contre la propagation du coronavirus, dont le port de la bavette ainsi que la vaccination sont loin d'avoir reçu l'écho escompté, ce qui peut engendrer une véritable escalade, surtout quand on sait que les regroupements de citoyens ont repris de plus belle y compris dans les espaces fermés, comme les centres culturels et les salles des fêtes, rouvertes récemment. Le déroulement d'événements comme les salons du livre, en cours actuellement, ou encore le festival du théâtre pour enfants, etc, peuvent constituer de véritables endroits où peut se propager le virus. Une partie de la population commence, en revanche, à prendre conscience de la gravité de la situation sanitaire, surtout après le décès, cette semaine, de deux quadragénaires dans la commune d'Iflissen après qu'ils eurent contracté le coronavirus. En plus du choc que ces deux décès ont engendré, la population de cette région a été gagnée de nouveau par la peur de voir le scénario de la 3e vague être réédité, ce qui n'est pas du tout à exclure au vu du laisser-aller constaté et de l'indifférence d'une partie de la population face à cette situation. La très faible affluence sur le vaccin anti-Covid-19 en est une parfaite illustration. D'ailleurs, le directeur de l'hôpital d'Azeffoun a révélé, hier, que la majorité écrasante des 80 patients hospitalisés à Tigzirt et à Azeffoun ne sont pas vaccinées. La pression est la même sur le Centre hospitalo-universitaire Nedir-Mohamed du chef-lieu de wilaya, où le nombre de patients hospitalisés commence à devenir alarmant et où l'on s'apprête à réaffecter d'autres services à la Covid-19, comme cela fut le cas lors des vagues précédentes, surtout lors de la 3e vague. Cette dernière a été, pour rappel, la plus difficile à gérer et c'est celle qui a engendré le nombre le plus élevé de décès dans la wilaya de Tizi Ouzou. Notons, enfin, que le directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, Ahmed Lalaoui, a tenu à démentir formellement les chiffres alarmants ayant circulé ces derniers jours, concernant le nombre d'élèves ayant contracté le coronavirus à la veille des vacances d'hiver. Certes, il y a eu plusieurs élèves contaminés, mais les chiffres alarmants, avancés çà et là, sont en deçà de la réalité, a rassuré le directeur de l'éducation.