L'année 2021 s'est distinguée par le regain de la diplomatie algérienne. L'intensité est perceptible à travers les multiples actions et activités d'envergure internationale et régionale qui ont été menées sous la houlette du président de la République. Les grandes initiatives et la fermeté montrée par Alger sur de nombreux dossiers, ont sorti l'action diplomatique d'une espèce de léthargie qui a quelque peu écorné l'image du pays et son prestige à l'international. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de chef d'orchestre de l'ensemble des instances de l'Etat opérant à l'étranger, a mis sa propre touche dans les rouages de la diplomatie nationale. L'impact du style Tebboune est aujourd'hui palpable, tant au niveau régional qu'international. La voix de l'Algérie prend une nouvelle tonalité et cela s'entend au plan africain, arabe et au niveau de l'ONU. Le retour de l'Algérie dans le concert des nations est une réalité. Enarque de formation, le président Tebboune a gardé tout au long de sa longue carrière dans la haute administration, une compétence avérée pour les questions internationales. Il est diplomate dans l'âme. Tous les partenaires d'Alger ont même, d'une manière ou d'une autre, salué son apport positif dans des dossiers régionaux. En effet, les enjeux de la géopolitique régionale et internationale ont fait accélérer la dynamique diplomatique de l'Algérie. Mais l'année 2021 a constitué une véritable rupture quant à une diplomatie dont l'objectif ne dépassait pas le formel. L'Algérie a fait de la diplomatie durant l'année en cours une espèce de démarche offensive pour entendre ses choix et sa nouvelle conception qui a trait aux questions géostratégiques qui engagent l'Etat et la région dans laquelle il évolue. L'Algérie a revu de fond en comble sa stratégie diplomatique, elle a mis en place de nouveaux mécanismes susceptibles de répondre aux nouveaux enjeux. C'est la première fois que l'Algérie opte pour des décisions fermes et sans ambages par rapport aux pays qui n'ont pas cessé de provoquer l'Etat et ses institutions en s'immisçant dans les affaires internes du pays. Le président de la République a clairement orienté la diplomatie algérienne pour qu'elle renoue, certes, avec le sens de la mesure et des attitudes équilibrées, mais dans le même temps, il y a insufflé le principe de l'intransigeance quand la situation impose ce genre de réactions. C'est le cas avec le Royaume chérifien et la France, deux pays face auxquels l'Algérie a affiché une attitude diplomatique à la hauteur de leurs fautes respectives. Paris et Rabat ont appris à leurs dépens que désormais, l'Algérie a tracé une ligne rouge infranchissable. C'est aussi cela la touche Tebboune, dont les actions diplomatiques trouvent un écho favorable auprès de l'opinion nationale. Ne dit-on pas que la politique étrangère est le reflet des actions internes de l'Exécutif? En cela, le président de la République a réussi à connecter les deux domaines de sa compétence et donné une vision plus nette aux Algériens sur les enjeux de l'heure. Les Algériens ont compris que la lâcheté et la trahison exprimées par le Royaume chérifien en introduisant Israël au Maghreb n'est pas un fait anodin. La géopolitique a imposé cette démarche de la diplomatie algérienne. Une sorte d'avertissement à ceux qui pensaient que l'Algérie s'est estompée comme puissance dans la région. Idem pour la France, la diplomatie algérienne a répondu d'une manière très forte quant aux déclarations irresponsables du président français, Emmanuel Macron sur l'existence de l'Etat algérien et son identité historique. Ces deux éléments renseignent sur la nouvelle approche diplomatique prônée par l'Algérie par rapport aux questions stratégiques qui engagent la souveraineté et l'indépendance du pays. Dans le même sillage, la diplomatie algérienne a été interpellée par Abdelmadjid Tebboune, pour revoir sa démarche et s'insérer dans les nouvelles mutations que connaît le monde actuel. À ce propos, le président de la République a présidé la Rencontre nationale des chefs des missions diplomatiques et consulaires. Ses instructions ont, encore une fois, montré la nouvelle approche de l'Exécutif et les diplomates ont pris connaissance de leurs missions futures qui sont la promotion de l'Algérie et la défense de la communauté algérienne installée à l'étranger. Une donne, aujourd'hui, centrale, mais qui était la cinquième roue du carrosse. Le style Tebboune, c'est tout cela. Et c'est également un positionnement sans nuance sur les questions palestinienne et sahraouie. D'ailleurs, le discours algérien sur le sommet arabe qui devra se tenir au mois de mars 2022, illustre l'engagement de l'Algérie et sa détermination à resserrer les rangs et se défaire des tergiversations. En cette année 2021, la diplomatie algérienne a su se replacer dans un contexte géopolitique régional et international qui n'est pas de tout repos.