C'est ce qu'a déclaré, hier, Benbouzid au forum de l'Entv. Quelque 259.668 candidats au niveau national, dont 257.667 scolarisés et 2001 candidats libres se sont présentés aux épreuves du Brevet de l'enseignement fondamental (BEF) de l'année scolaire 2005-2006 qui se déroulent depuis hier. Le sexe féminin dépasse celui des garçons, soit 130.217 candidates (50,15%) contre 129.451 candidats (49,85%). Quinze candidats handicapés (7 non voyants et 8 handicapés moteur) passeront également les épreuves du BEF tandis que la population carcérale est représentée par 719 autres candidats. Les écoles privées, objet cette année de sévères décisions présentent 333 candidats alors que 82 étrangers passeront les mêmes épreuves en Algérie. Pour ce qui est de l'encadrement infrastructurel, 1159 centres d'examen et 46 centres pour la correction sont mis à la disposition des candidats. L'annonce des résultats des examens est prévue pour le 19 du mois en cours. Les épreuves se déroulent, pour la deuxième année consécutive, dans le cadre d'une session unifiée (Nord et Sud). Les conditions d'accès au cycle secondaire sont «plus rigoureuses». En termes clairs, il n'y aura désormais plus de rachat. Une mesure valable pour tous les paliers de l'enseignement, chose qui a été «tolérée» durant les précédentes sessions. Les candidats sont, donc, tenus d'avoir la moyenne requise à l'examen du BEF pour accéder au palier supérieur. A défaut, le candidat sera appelé à refaire l'année ou à rejoindre les établissements de la formation professionnelle. C'est ce qu'a réitéré le ministre de l'Education nationale hier sur le plateau de l'Entv. Ce dernier a eu à expliquer derechef les motivations dites «réelles» d'annuler l'enseignement du français à partir de la seconde année du palier primaire. D'après Boubekeur Benbouzid, «il n'existe aucune autre motivation d'annuler cette décision que celle ayant trait à la difficulté d'assimilation chez l'élève». Il écarte sur sa lancée toute autre raison politique ainsi que le fait que la réforme, un projet qui tarde à donner ses fruits, soit similaire à un échec. Le taux national de réussite au BEF pendant l'année écoulée était de 41,73%, soit, 317.682 lauréats sur un total de 761.321 candidats. Au sujet des flèches décochées par le chef de l'Etat à son adresse, lors d'une tournée dans l'Algérois, Boubekeur Benbouzid justifie que «parfois il est nécessaire de secouer le cocotier». Interrogé sur l'enseignement de Tamazight, le ministre s'est montré disponible à revoir à la hausse la cadence et le champ de l'enseignement qui, pour le moment, n'est assuré que dans 11 wilayas. Au sujet de l'augmentation salariale pour le corps des enseignants, le sujet qui fâche pour l'ensemble des ministres, Benbouzid renvoie la balle dans le camp de la tripartite, seule instance, d'après lui, en mesure de décider de cette question.