Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations mise sur la hausse des investissements bilatéraux algéro-turcs, d'autant que l'Algérie constitue une porte d'entrée de l'Afrique, notamment après l'entrée en vigueur de la Zone de libre-échange afro-continentale. «Nous ambitionnons d'augmenter le volume des investissements entre l'Algérie et la Turquie», a déclaré, hier, le ministre du Commerce de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, en marge de l'inauguration du Salon d'échanges commerciaux et d'investissements algéro-turc. Et le ministre de préciser que «l'Algérie aspire à attirer les investissements étrangers productifs, plus que commerciaux». Pour ce faire, le ministre a rappelé que «le gouvernement a mis en place une batterie de lois encourageant l'investissement et améliorant le climat des affaires. «Des mesures à même de rendre le marché algérien attractif aux capitaux et projets étrangers, en vue de booster l'économie nationale, a-t-il indiqué. Soulignant que «cette année sera consacrée à la relance économique», le ministre a invité les investisseurs turcs et étrangers à «saisir l'opportunité de cette ouverture économique». À cet égard, Kamel Rezig a indiqué que «des plates-formes numériques sont à la disposition des investisseurs pour mieux s'imprégner du marché algérien», en plus de la diplomatie économique, appelée à orienter son potentiel vers la création d'opportunités d'investissement et le renforcement des liens économiques, (en) faisant de l'Algérie un potentiel économique, en mesure d'exporter ses produits à l'étranger. Dans ce cadre, le ministre a souligné que «l'organisation de ce salon s'inscrit dans le cadre des efforts communs des deux pays et de leur fort engagement pour élever les relations économiques et commerciales au plus haut niveau et construire des relations de partenariat fructueuses». Entre l'Algérie et la Turquie, le concept «gagnant-gagnant» prime. La tenue à Alger, en novembre dernier, de la Commission mixte interministérielle en est la preuve palpable. L'Algérie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Afrique, tandis que la Turquie est le cinquième partenaire commercial de l'Algérie. Le volume d'échanges commerciaux s'est établi à 4 milliards de dollars en 2019 et à 3 milliards de dollars en 2020. La Turquie est, de surcroît, le premier investisseur en Algérie (IDE), avec un stock de 3,5 milliards de dollars. La rencontre d'Oran permettra de faire le bilan sur ces relations économiques, tout en se projetant sur l'avenir. Plus d'une cinquantaine d'opérateurs économiques algériens et turcs prennent part au Salon d'échanges commerciaux et d'investissements algéro-turc. Cette rencontre, se tenant du 8 au 11 janvier, est domiciliée au Centre des conventions Ahmed Ben Ahmed d'Oran. La manifestation professionnelle est initiée par l'agence événementielle SOS Event, en collaboration avec l'Agence nationale de promotion du commerce extérieur, sous le patronage du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations. Le salon a pour objectifs «d'encourager l'investissement productif en réduisant les importations et en doublant le volume des exportations, créer des partenariats bilatéraux durables et offrir davantage d'opportunités de coopération, fondées sur le principe du bénéfice mutuel entre les investisseurs de divers secteurs», a-t-on indiqué, expliquant que «la manifestation vise également la promotion de l'échange d'expériences entre les deux pays, à faire connaître les besoins dans différents secteurs et à contribuer à la création du jumelage entre l'Algérie et la Turquie, dans différents secteurs». Un riche programme d'animation est, à cet effet, élaboré, dans le cadre de ce salon. Il comprend des conférences et des séminaires sur les moyens de renforcer les échanges commerciaux et d'investissements entre l'Algérie et la Turquie.