Les principaux avantages fiscaux, financiers et budgétaires contenus dans la loi de finances 2022 ont été, hier, au menu d'une journée d'information, organisée par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) à l'hôtel El Aurassi. La finalité des réformes engagées dans le cadre de cette loi de finances, étant d'aboutir à une amélioration de la qualité des dépenses publiques. Les différents intervenants qui se sont relayés à la tribune de cette journée d'information, ont abondé dans le sens d'un impératif changement des paradigmes dans la gestion publique. Dans ce cadre, l'inauguration du portail électronique par le Premier ministre, ministre des Finances, il y a une dizaine de jours, a été également soulevé. Les avantages de transparence, d'efficacité et d'efficience de cet outil numérique a été exposé devant l'assistance. Intervenant dans le cadre de cette journée d'information, le directeur général du Budget auprès du ministère des Finances, Laâziz Faïd a estimé que cette LF 2022 a introduit de «grandes réformes budgétaires engagées par l'état... Comme elle a institué des mécanismes pour le renforcement de l'efficacité et l'efficience de l'action économique et sociale de l'état, à travers la réorientation des ressources publiques». Dans ce cadre, la gestion des comptes spéciaux ou d'affectation spéciale CAS, ont fait l'objet de mesures nouvelles, dans le cadre de ces réformes introduites par la LF 2022. C'est ce qu'a expliqué le patron du Budget au ministère des Finances, qui a estimé que «le gouvernement s'est engagé à assainir la gestion de ces comptes». Abordant l'épineuse question des subventions publiques, l'orateur a confié qu'il «faut aller à cette réforme, qui ne veut pas dire suppression de la subvention publique». Il annoncera, dans ce cadre précis, que les subventions publiques ont totalisé 1932 milliards de dinars, pour ce qui est des 12 produits énergétiques, alimentaires et l'eau. Il estimera qu'il y a «une injustice dans la répartition de ces subventions, qui ne touchent que 20% de la population ciblée». On croit savoir, à ce sujet, que les nouvelles mesures de ciblage, dont des modèles sont en phase de développement, devront concerner plus de la moitié de la population. La directrice des synthèses au ministère des Finances a également abordé le volet relatif aux cadrages macroéconomiques2022/2024, annonçant un taux de croissance prévisionnel de 3,3% et un PIB national prévisionnel de l'ordre de 23 milliards de dinars. À ce sujet, elle plaidera pour «une reconfiguration des priorités économiques et sociales». Poursuivant sa présentation, elle annoncera des mesures rigoureuses de budgétisation, notamment pour ce qui est de «la conformité des propositions de budget, avec les politiques sectorielles». À signaler, par ailleurs, que la LF 2022 inclut également des mesures incitatives pour ce qui est des investissements étrangers (IDE). «Un avant-projet de loi sera discuté, dans quelques jours, lors du prochain Conseil des ministres», annoncera Faid. Les nouveaux assoupissements fiscaux et budgétaires introduits par la LF 2022 ont été également explicités, lors de cette journée d'information.