Ce chemin de wilaya est sérieusement menacé. Revêtu de bitume il y a plus de quinze ans de cela, et bien qu'il représente le vecteur du tout développement où qu'il se trouve à même de maintenir les habitants sur place et, par ricochet, endiguer l'exode rural, le chemin de wilaya (CW) n°23 A desservant la localité de Boukhelifa, n'est devenu, force est de constater, qu'un ensemble de tronçons de route détachés là et recousus ici. Son état de délabrement avancé, voire impraticable a usé et les voyageurs et les véhicules, notamment les transporteurs qui font la navette quotidiennement, Boukhelifa-Tichy, sur une distance de près de 20 km. «J'en ai ras-le-bol d'emprunter cette multitudes de nids-de-poule qui parsèment sa trajectoire», nous déclare un de ces derniers, fort outré. Abandonnée, délaissée, des fossés pleins à craquer par l'absence d'entretien, ainsi que des canalisations obstruées parfois par l'homme -le cas de ces deux autres canalisations petits ponts-, se trouvant à mi-chemin entre Baccaro et Tizi-Khelef d'où le déversement des eaux pluviales et parfois des ménages, directement sur la voie, a causé au-delà de l'érosion du goudron, l'affaissement du sol par certains endroits ce qui a nécessité des travaux de consolidation. Pourtant, pour la petite histoire de rappel, les travaux de la pose du demi-tapis réalisés, il y a quelques deux années, sur cette trajectoire, ayant suscité l'euphorie générale chez les usagers, ont fini par décevoir plus d'un. Et pour cause, croyant en finir avec le calvaire de cette route desservant les localités de Tichy et Boukhelifa, et même un relais pour Bouandas, daïra relevant de la wilaya de Sétif, le nombre de kilomètres concernés par cette réfection n'est que de quelque 4 km, laissant les habitants sur leur faim. Et dire que depuis Baccaro, localité où les travaux ont été entamés, jusqu'au chef-lieu de la commune de Boukhelifa, il y a pas moins de 18 km. Ce chemin de wilaya est sérieusement menacé, il faut le dire, par les affaissements et autres éboulements aggravés par la déforestation sauvage des abords de la route et au-delà, d'où la fragilité du sol nécessitant des travaux d'entretien et de réfection dans les plus brefs délais à même d'éviter la fermeture de cette route, ou du moins les perturbations de circulation pour une longue durée d'autant que par endroits, la menace est patente. A titre d'illustration, au niveau du village de Larbaâ, la rivière Assif El Djemaâ, ayant dévié de son cours initial, sous l'effet, entre autres, des pluies diluviennes, a déjà entamé de pans entiers de terre qui constituent des digues naturelles protégeant la voie. Et par certains endroits, les travaux de gabionnage n'ont pas eu l'effet escompté, puisque intervenus tardivement, l'érosion du sol ayant déjà causée d'énormes dégâts jusqu'à l'exiguïté de la voie et d'autres affaissements ne sont pas à écarter. Pourtant, assurer les infrastructures routières, c'est garantir un dynamisme, un regain dans l'échange et le développement économique et même faciliter les relations sociales et humaines. Mais qu'ont fait les services concernés à qui incombe la tâche d'y remédier pour sauvegarder cet outil d'une importance inestimable, un moyen à même d'éviter l'enclavement de la région, sinon quelques travaux effectués çà et là sans pour autant régler le problème de façon définitive?