Le groupe Saidal vole de performance en performance. Il a annoncé, hier, qu'il vient de se doter de son premier centre de bioéquivalence qui sera opérationnel dans moins de 15 jours. Quelle sera sa fonction? «Ce centre sert à démon-trer qu'un médicament générique est une copie conforme de la molécule mère, ce qui facilitera grandement l'exportation des produits pharmaceutiques algériens», a déclaré Fatoum Akacem, présidente- directrice générale du groupe pharmaceutique, sur les ondes de la chaine 3. Une excellente nouvelle accompagnée par une autre toute aussi importante. L'invité de la rédaction a,en effet, annoncé le début de la commercialisation du premier vaccin anti-Covid produit par le groupe Saidal, le CoronaVac, et ce, suite à la réception de la décision d'enregistrement par l'Agence nationale du médicament. Ce qui équivaut à une autorisation à la commercialisation aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale, a-t-elle précisé. «Grâce à l'accompagnement par le ministère de l'Industrie pharmaceutique et de l'Agence nationale du médicament, le premier flacon du CoronaVac est sorti le 29 septembre 2021... Il a fallu, ensuite, passer par des lots de stabilité qui sont désormais validés», a révélé la présidente- directrice générale du groupe pharmaceutique précisant que Saidal détient déjà près de 2 millions de doses de ce vaccin dans ses stocks. «Nous pouvons produire, selon notre contrat avec le partenaire chinois, jusqu'à 96 millions de doses par an.» a ajouté Fatoum Akacem. Des quantités destinées à satisfaire aussi bien le marché national qu'international. Les marchés ciblés sont ceux de l'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale en négociation avec le partenaire chinois, tel que stipulé par le contrat liant les deux parties. «On peut d'ores et déjà exporter, mais certains pays exigent une accréditation de l'OMS» a expliqué la P-DG de Saidal en précisant que les échanges ont bien avancé et qu'un expert de l'OMS est attendu incessamment en Algérie. Le nouveau pas franchi par Saidal est rassurant par les temps qui courent. C'est d'autant plus rassurant que le pays est décidé à moderniser son système de santé. Il faut rappeler que le ministère de l'Industrie pharmaceutique avait annoncé, le 23 novembre 2021, que le groupe pharmaceutique public Saidal entamera la production d'anticancéreux en full- process à l'horizon 2023 en partenariat avec le laboratoire coréen CKD Otto. «Avec une intégration progressive, le partenariat algéro-coréen débutera par une première étape de conditionnement secondaire, avant de s'étendre au full-process et à la production de matière première à l'horizon 2023», avait assuré le département de Abderrahmane Lotfi Djamel Benbahmed. Une information qui avait fait écho à la déclaration du professeur Mourad Abid, président de la Société algérienne de chirurgie digestive et hépatobiliaire (Sacdh). «L'Algérie a fait un bond extraordinaire en termes de prise en charge du cancer, mais il n'y a pas encore de maturation de cette politique.», avait-il indiqué le 27 octobre 2021, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale d'expression française. Cette «carence» qui doit être comblée ne doit surtout pas faire perdre de vue que le système de santé algérien doit faire sa mue pour affronter efficacement les maladies demandant une lourde prise en charge, notamment ainsi que les pandémies qui menacent et mettent en danger l'humanité. Le président de la République avait souligné, à cet effet, l'importance de la «réforme» du système de santé, lors du Séminaire national sur la modernisation du système de santé, qui s'est tenu les 8 et 9 janvier au Centre international des conférences (CIC), en présence des membres du gouvernement et du président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese). «Nous sommes déterminés à mettre en oeuvre les recommandations de ce séminaire dans la mesure du possible et selon les moyens financiers du pays, ainsi qu'à prendre en charge toutes les préoccupations des personnels du secteur de la santé...», avait assuré Abdelmadjid Tebboune.