Cette manifestation a comme principal objectif la sensibilisation autour du secteur des petites et moyennes industries. L'université Hassiba-Ben-Bouali de Chlef abritera durant deux jours, les 6 et 7 du mois courant, un séminaire international portant sur le secteur des PME/PMI. Cette manifestation à laquelle participeront les représentants de 24 wilayas aux côtés d'éminents spécialistes en économie de renommée internationale ainsi que des professeurs exerçant au niveau des universités algériennes, vise comme principal objectif la sensibilisation autour du secteur des petites et moyennes industries en tant que segment déterminant dans la relance économique. Et à ce titre, il sera question, au niveau des différents ateliers, du programme inscrit afin d'encourager les investissements nationaux comme étrangers, des mécanismes et mesures incitatives et enfin, du partenariat entre entreprises nationales ou avec des intervenants étrangers. Bref, une rencontre sur laquelle misent énormément ses organisateurs pour qu'elle apporte un plus dans le sens d'une redynamisation de ce créneau porteur mais qui, il faut bien le dire, traîne pour diverses raisons et ne donne pas les résultats escomptés. A l'échelle locale, c'est-à-dire au niveau de la wilaya de Chlef, l'on dénombre selon les chiffres arrêtés au 31/12/2005, 4820 entreprises touchant le BTP, l'agro-alimentaire, le transport, l'hôtellerie-restauration et les services en tout genre lesquelles emploient 90.000 travailleurs. Mais au-delà de ces chiffres, qu'en est-il exactement de la situation. Selon un rapport établi par une commission de l'APW de Chlef chargée de l'économie et de l'investissement, elle n'est pas des plus mirobolantes. A la lecture du rapport en question, il ressort que le retard, accusé dans la réalisation des projets inscrits, incombe, d'une part, aux bénéficiaires dans le cadre du Calpi et, d'autre part, aux institutions financières, à savoir les banques. S'agissant des premiers, les membres de la commission relèvent que les concernés, pas tous bien entendu, se refusent d'appliquer les clauses énumérées dans les cahiers des charges, en décidant parfois de leur propre chef, de changer d'activité, contrairement à ce qui est stipulé dans les termes du contrat. A cette catégorie s'ajoute celle bien connue du commun des mortels, des opportunistes qui ont essayé de fourguer les terrains qui leur ont été concédés par l'Etat au niveau du centre-ville de Chlef où le prix du mètre carré dépasse tout entendement. Une opportunité en fait que de pseudo-promoteurs ont voulu exploiter pour une rente certaine. Ceci pour ce qui est des entourloupes et autres manigances enregistrées. Quant au second volet qui nous intéresse et qui a trait au financement des projets, l'état des lieux fait par la commission de l'APW lors de ses différentes sorties sur le terrain, revient sur le blocage qu'opèrent certaines banques pour une raison ou pour une autre. A la zone industrielle, par exemple, où les membres de l'APW se sont déplacés pour estimer le degré d'avancement des investissements, ils ont eu à déplorer les problèmes vécus par deux entreprises retenues pourtant par le programme de mise à niveau Meda. Ces deux structures «Sotuplast» et «Fipexplast» connaissent des difficultés d'ordre financier malgré l'effort consenti pour être compétitives. Elles en sont au point critique de ne pas honorer leurs engagements pour améliorer leurs produits et prestations. Plus grave encore, elles se débattent dans des problèmes de liquidités pour assurer les rémunérations des employés. Que se passe-t-il exactement à ce niveau? Seuls les concernés peuvent apporter des éclairages nécessaires pour expliciter clairement les données du problème. Nous l'espérons, car il y aura certainement des déballages lors des interventions programmées, qu'elles soient de l'une ou de l'autre partie, à savoir les banques et les chefs de projet. Que l'une ait raison et l'autre tort, ou le contraire, l'essentiel sera de savoir pourquoi cette démission et ce désintéressement constatés de la part des investisseurs publics et privés, lorsqu'il s'agit même de leur mise à niveau par des experts d'Euro-développement qui ont organisé à plusieurs reprises des rencontres à Chlef, récemment, pour expliquer l'importance de la portée des PME/PMI dans le décollage économique d'un pays. L'Algérie compte actuellement dans ce secteur 342.788 entreprises. Ce qui est pratiquement insignifiant par rapport à nos voisins d'outre-Méditerranée comme la France ou encore l'Italie avec respectivement 2 millions et 4 millions.