La réunion de réconciliation des élus de l'APC de Chemini, initiée hier par le wali de Béjaïa, en marge de sa visite d'inspection et de travail dans la région, a vite tourné au vinaigre. Les 9 élus qui composaient l'assemblée de Chemini, après un échange verbal très acerbe, en sont arrivés aux mains. Le bureau du chef de daïra de Chemini s'est transformé en arène de combat, racontait hier un élu de l'opposition (2 FLN, 2 RCD et 2 indépendants), qui conteste l'actuel maire, demandant par trois fois son départ sur fond de destitution prononcée en présence d'huissier de justice. Selon Saâdi Djerroud et le FLN, «ce sont les propos du maire à l'endroit d'un élu de l'opposition qui sont à l'origine de cette bagarre en règle». Cette réunion attendue pour débloquer la situation qui caractérise la municipalité, depuis le 24 novembre, de Chemini, n'a donc fait que l'aggraver. Le wali, le chef de daïra, le commandant de gendarmerie et l'ensemble des services de sécurité n'ont pas pu rétablir la sérénité et la stabilité dans cette institution. L'affaire se corse à Chemini après les déclarations et autres actions pacifiques, les élus en sont arrivés aux poings, un schéma désolant en somme.