Au four et au moulin. Représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, s'est livré à une intense activité diplomatique dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Le chef de la diplomatie a pris part, hier, aux travaux du 31ème Sommet du Forum des chefs d'Etat et de gouvernement du Mécanisme africain d'évaluation par les pairs (Maep), selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Présidé par le président de l'Afrique du Sud, et président en exercice du Maep, Cyril Ramaphosa, ce sommet tenu en format virtuel, à la veille du 35ème Sommet de l'Union africaine, a été consacré à l'examen des rapports d'évaluation soumis par plusieurs pays, dont, notamment l'Afrique du Sud, le Nigeria, la Namibie et le Kenya. Dans son intervention, le chef de la diplomatie a «souligné le ferme attachement de l'Algérie aux valeurs consacrées par ce mécanisme panafricain», avant de rappeler que l'Algérie» a été parmi les premiers à s'être engagée dans le processus du Maep en présentant son premier Rapport national. Se référant au contexte actuel prévalant en Afrique marqué par la régression de la bonne gouvernance et un dangereux processus de changements anticonstitutionnels, qui s'installe en Afrique de l'Ouest, Ramtane Lamamra a mis en avant «l'urgente nécessité de faire valoir les principes et objectifs du Maep et l'importance d'oeuvrer collectivement à redynamiser son potentiel en tant qu'outil de l'action africaine commune pour la promotion de la démocratie et du Développement durable, ainsi qu'en tant qu'instrument de prévention des conflits qui est appelé à opérer en pleine coordination avec les autres composantes de l'Architecture africaine de Paix et de Sécurité». En marge des travaux du Conseil exécutif de l'Union africaine, le chef de la diplomatie a tenu une quinzaine de rencontres bilatérales avec ses homologues africains. Outre le sommet, les discussions ont porté sur plusieurs questions sensibles et les perspectives de cristalliser l'unité de l'organisation continentale afin de sauvegarder la crédibilité et l'action commune africaine. Une occasion pour Ramtane Lamamra de mettre en lumière les positions de l'Algérie et sa lecture des derniers développements au niveau continental. Le ministre des Affaires étrangères a également rappelé les initiatives de l'Algérie «en vue du renforcement de la paix et de la stabilité en Afrique et la promotion des solutions pacifiques aux crises qui sapent les efforts du développement durable». Par ailleurs, le ministre a été reçu par la présidente éthiopienne Sahle Work Zwede, à laquelle il a transmis un message du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L'entretien a porté, notamment sur le prochain Sommet Union africaine-Union européenne prévu à Bruxelles les 16 et 17 février courant. Les discussions avec ses homologues de l'Angola, du Kenya, de Madagascar, du Nigeria, de l'Erythrée, d'»Afrique du Sud, de Libye, du Togo, du Tchad, d'Ouganda, de Djbouti et du Burundi ont porté sur les principales questions inscrites à l'ordre du jour, notamment celles relatives à la paix, la sécurité et le Développement durable dans le continent. À cet égard, il a été convenu avec la cheffe de la diplomatie kenyane, Rachel Omamo, de poursuivre les discussions, notamment au niveau du Conseil africain de paix et de sécurité. Alors qu'avec son homologue malgache, Patrick Rajoana, les deux ministres ont échangé des vues sur un certain nombre de questions régionales et internationales d'intérêt commun. La rencontre avec son homologue tunisien Othman Jarandi a permis de passer en revue les voies et moyens à même de consolider la concertation et la coordination des efforts, ainsi que les relations fraternelles entre les deux peuples frères. Ces rencontres ont été également l'occasion de discuter des défis auxquels le continent africain est confronté à la lumière des diverses menaces sécuritaires croissantes, de l'exacerbation des problèmes de gouvernance et des changements anticonstitutionnels, en plus des complications imposées par la pandémie du Coronavirus sur la situation économique et sanitaire.