«Nous allons tout faire pour rester dans l'histoire de la compétition comme un grand pays organisateur», a dit le président du Comité d'organisation de l'évènement, Franz Beckenbauer. C'est parti. Après une longue attente pleine de suspense, la 18e édition de la Coupe du monde a pris son envol. Le coup d'envoi officiel a été donné avant- hier vendredi par l'arbitre argentin Horacio Elizondo au stade de Munich, l'Allianz Arena, à l‘occasion du match d'ouverture qui oppose le pays organisateur à son vis-à-vis costaricain. Le stade était plein comme un oeuf (environ 60.000 spectateurs). La fête a été grandiose. La cérémonie officielle de l'ouverture a été à la hauteur de l'événement. Dans Munich, la fête a été à son comble. En effet, c'est sous les mélodies des saxophones et les chants des supporteurs, que le grand boulevard Neuhauser, situé à Marienplatz (la place de Marien) au centre de Munich, s'est réveillé vendredi matin. Ce fut une journée pas comme les autres. Le rendez-vous tant attendu était enfin arrivé. Le 9 juin est désormais une date synonyme de l'ouverture officielle du Mondial Allemagne 2006. Tout le monde a été mobilisé pour l'événement. Ainsi, dès 10h du matin, les premières foules de supporteurs ont commencé à se rendre sur le lieu de la fête. Au fil des heures, ce mouvement de foule a fait de Munich une ville pas comme les autres. A 12h, la grande place, où des écrans géants étaient placés pour la retransmission en direct du match, était archi comble. Les gens de n'importe quelle race, religion ou patrie étaient là pour parler football, le seul langage grâce auquel tout le monde se comprenait. «En tant qu'Allemand je souhaite la bienvenue à toutes les délégations présentes ici en Allemagne» souligne Thomas un supporteur munichois. Et d'ajouter «Le foot c'est comme la musique, les deux n'ont pas de frontières». Dans l'après-midi, la tension commençait à augmenter dans les rangs des supporteurs des deux camps , allemand et costaricain . Alors que le choix de laisser le «vieux» gardien de but, Oliver Kahn, sur le banc des remplaçants, n'a pas été bien digéré, les Allemands découvrent que leur idole Michael Ballack ne jouera pas. L'ambiance est tendue entre le joueur et son entraîneur Jurgen Klinsmann. Celui-ci déclare que Balack est blessé, alors que le «Zidane allemand» prétend le contraire... Il est 15h, soit 3 heures avant le coup d'envoi, la totalité des supporteurs ont commencé à quitter Marientplatz pour aller vers le stade. Tous les moyens de transport, (bus, métro et train), n'ont pas suffi à transporter le grand nombre de supporteurs. Une heure avant le début de la rencontre, il ne restait plus une place de libre. La cérémonie d'ouverture arrive à son terme, les deux équipes ont fait leur apparition sur la pelouse. La confirmation pour quelques fans allemands. Le capitaine Ballak ne jouera pas! Mais cette «déception» a été tout de suite oubliée, grâce au résultat final de la partie qui a vu l'équipe allemande l'emporter sur le score de 4 buts à 2. Juste après le coup de sifflet final de l'arbitre, les Munichois ont regagné la place du centre-ville pour fêter, cette fois-ci, l'exploit de leur équipe. L'endroit retrouve son ambiance de la matinée. Les klaxons des voitures et les chants des supporteurs ont rempli la rue jusqu'à une heure tardive de la nuit. Cette victoire a conforté le sélectionneur allemand qui a été trop critiqué notamment par son «ami» Beckenbauer. Klinsmann est redevenu un héros. «Aujourd'hui le coach a prouvé toutes ses compétences. Je suis confiant et optimiste sur le reste du parcours de notre équipe dans cette compétition», a déclaré Alberto, un jeune d'une vingtaine d'années. «Je suis sûr qu'il (Klinsmann Ndlr) va offrir à l'Allemagne la quatrième coupe dans l'histoire», enchaîne-t-il. En outre, les Allemand viennent de gagner un nouveau pari en matière d'organisation. Tout a été mis en place pour assurer la sécurité de tous, soit en ville soit à l'intérieur des stades. «Nous allons tout faire pour rester dans l'histoire de la compétition comme un grand pays organisateur», affirme le président du Comité d'organisation de l'évènement, Franz Beckenbauer. Ce dernier, rappelons-le, a fait une tournée du monde, pour présenter aux 31 autres pays qualifiés pour la phase finale, le programme des activités prévu durant cette Coupe du monde. «Certes, il nous a fallu beaucoup de temps et d'énergie pour faire cette tournée, j'avoue quand même que c'est l'une des meilleures idées que nous ayons jamais eues. D'ailleurs nos hôtes ont tous été très enthousiastes», a avoué le président du C.O. De son côté, la chancelière allemande, Angela Merkel , a souhaité en personne la bienvenue à toutes les délégations présentes en Allemagne.