Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a pris part, jeudi après-midi, à Bruxelles, aux côtés de plusieurs de ses homologues africains et européens, à la cérémonie d'ouverture du 6e Sommet ordinaire Union africaine - Union européenne. Un sommet, pour réinventer une relation et affronter des défis communs. Un sommet auquel ont pris part quarante chefs d'Etat et de gouvernement africains et vingt-sept dirigeants européens. Représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au 6e Sommet Union européenne-Union africaine, Ramtane Lamamra a été accueilli par le président français Emmanuel Macron, en présence de Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne. Même si aucune information n'a filtré, pour l'heure, il est quasiment certain que les discussions ont porté sur les relations algéro-françaises. Des relations en plein dégel, selon les propos du président de la République Abdelmadjid Tebboune, soulignat que «les choses commencent à prendre une autre direction». Des relations qui ne se résument pas à un simple pont entre les deux capitales, mais relèvent d'une oeuvre autrement plus stratégique, au vu du caractère «empressé» de la démarche, à Alger comme à Paris, pour atteindre le plus tôt possible le point de non-retour dans ces relations. Des relations qui se distinguent par un cachet particulier. Un sommet mis à profit par le chef de la diplomatie pour s'entretenir avec ses homologues africains et européens. Ramtane Lamamra a eu également, entre autres, des discussions avec le président nigérian, Muhammadu Buhari. Outre le sommet, les discussions ont porté sur plusieurs questions sensibles et les perspectives de convenir d'un partenariat repensé, rénové et refondé. D'autant que l'Afrique, en pleine mutation, aspire à des partenariats consensuels et mutuellement bénéfiques. Des partenariats co-construits sur le fondement de priorités et valeurs partagées, sans injonction civilisationnelle, sans exclusion, ni exclusivité, notamment à l'ère des complémentarités et des interdépendances. Des partenariats consensuels et mutuellement bénéfiques fondés sur des priorités et des valeurs partagées. La vision algérienne sur l'impératif d'intensifier les efforts en vue de soutenir les solutions africaines aux problèmes du continent, a été défendue lors de ce sommet par le chef de la diplomatie. Pour défendre cette vision, Ramtane Lamamra multiplie les escales et les entretiens. Une vision défendue lors du sommet de l'Union africaine tenu dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba. Auparavant, Ramtane Lamamra avait effectué un marathon diplomatique au Moyen-Orient. Un périple l'ayant amené à travers certaines capitales arabes du Golfe. Après Riyadh, Abou Dhabi, Le Caire, et Doha, en sa qualité d'envoyé spécial personnel du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.